Le Collectif des jeunes reporters du Quotidien Le Témoin composé de 6 journalistes observe une grève depuis le 23 août dernier. Ce » pour dénoncer leur situation de précarité après moult rencontres tenues pour réclamer des conditions de travail décentes et s’indigner de l’injustice professionnelle qui prévaut au sein du Témoin, journal de référence dans le paysage médiatique », lit -on dans la note signée par le Collectif parvenu à PressAfrik.
La même source d’ajouter que le Directeur général du journal Mamadou Oumar Ndiaye s’était engagé à satisfaire les doléances des journalistes reporters qui n’ont cessé de s’apitoyer sur leur « misérable situation au sein de la rédaction ».
Mais il s’avère qu’après « plus de quatre (4) ans de service au « Témoin », toutes les promesses de rétablir les jeunes reporters dans leurs droits n’ont connu aucune suite favorable. Tandis qu’au même moment, malgré l’argument avancé relative à une crise financière à laquelle ferait face l’entreprise, on constate avec stupéfaction que Le Groupe Media Communication (GMC) n’est pas en reste en ce qui concerne la diversification d’investissements dans le domaine médiatique avec des lancements d’organes numériques ainsi que le recrutement de nouveaux agents », déplore le Collectif.
Pire: « le statut d’un employé qui a exercé pendant tout ce temps dans une entreprise ne peut être réduit en simple stagiaire sans contrat comme c’est le cas actuellement au « Témoin ». Bien que sur les signatures des articles livrés, il n’en est nullement fait mention de ce statut de stagiaire. N’est-ce pas étonnant pour des journalistes professionnels qui ont eu à suivre un cursus normal avant d’intégrer une Rédaction ? S’interrogent les reporters grévistes. Qui trouvent, par cette même occasion, » inadmissible qu’un journaliste reçoive comme salaire une maigre somme de 60.000 francs qui, pire encore, est fractionnée quasiment chaque fin du mois en miettes de 20.000 où 30.OOO F. Avec comme suite, des avances sur salaire à n’en plus finir et jamais comptabilisées pour être remboursées. »
Surtout « au moment où des gens comme le directeur Mamadou Oumar Ndiaye, icône de la presse privée sénégalaise invitent à l’adoption du Code de la presse appelée à éradiquer de telles pratiques esclavagistes, nous constatons que notre situation au sein de son organe frise l’entendement humain. Inutile de dire également que nous reporters du « Témoin », n’avons jamais senti ni flairé l’importance même du Fonds d’aide accordé chaque année à la presse et dont le but est de secourir la corporation dans son rôle de service public à travers la diffusion de l’information. »
Le Collectif de signaler qu’il a tenté le dialogue, mais le directeur a refusé de les recevoir depuis qu’ils ont entamé leur mouvement d’humeur.