Sit-in devant le ministère de l’Intérieur : L’opposition arrêtée par Ousmane Ngom

Pour la troisième fois, l’opposition va tenter de manifester devant le ministère de l’Intérieur à travers un sit-in prévu vendredi matin. Sauf que l’arrêté Ousmane Ngom est toujours en vigueur.

L’Initiative pour des élections démocratiques (Ied) tient un sit-in vendredi à 11h pour réclamer le départ du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Cependant, le lieu pose problème. Par arrêté n° 7580 du 20 juillet 2011, le ministère de l’Intérieur d’alors, Me Ousmane Ngom, interdisait toute manifestation dans cet espace. En octobre 2016 et juillet 2017, des leaders de l’opposition dont Me Abdoulaye Wade avait subi la loi des Forces de l’ordre. Lors d’une conférence de presse de l’opposition hier, Pape Diop a indiqué que l’autorité préfectorale a été saisie et ne rendra sa décision qu’à la veille de la manifestation. Oumar Sarr ajoute : « Le pouvoir doit arrêter de nous opposer cet arrêté qui est un acte pris par un ministre de l’Intérieur. Au-dessus, il y a les décrets, les lois, la Constitution et les droits des citoyens. Dans la Constitution, il y a le droit de manifester. Nous allons lutter contre ces arrêtés liberticides jusqu’à ce que nous puissions tenir ce sit-in. »
« Violations » du Code électoral

Le secrétaire général adjoint du Pds prévient que pour ce sit-in, l’opposition compte « s’organiser pour que cela soit un succès ». Par ailleurs, l’Ied s’est prononcée sur les « violations » relatives au démarrage de la révision exceptionnelle des listes électorales. Ce processus prévu entre le 1er mars et le 30 avril 2018 prévoit une commission administrative au moins par commune et par représentation diplomatique ou consulaire du Sénégal.

Le décret annonce aussi un arrêté du 08/03/2018 Sit-in devant le ministère de l’Intérieur  et du ministère des Affaires pour l’organisation des opérations et la nature des commissions administratives. «Alors que les commissions administratives ont démarré leur travail, aucun des arrêtés annoncés n’a été pris à ce jour. Les commissions n’ont démarré que dans de rares communes et ne sont même pas programmées pour l’extérieur du pays», déplore le maire de Dagana. Selon lui, «aucun avis des partis politiques légalement constitués n’a été requis au moment de l’établissement de la liste d’accueil des Sénégalais de l’extérieur concernés par la révision des listes électorales en violation de l’article L 304 du Code électoral».
lequotidien.sn

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