Depuis quelques semaines, voire plusieurs mois, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, après avoir créé un mouvement pour, selon ses propres dires, « soutenir le Président Macky Sall », après avoir déclaré dans un livre que tout le monde peut trouver et lire, qu’il assumait tous les actes posés alors qu’il était à la tête du Gouvernement, se livre à une série de dénis, comme si les Sénégalais devaient être tout le temps amnésiques. De quoi s’agit-il dans ce cas-ci ? L’ancien Premier ministre, qui déclare partout qu’on lui a fait contresigner un décret sur l’affaire Petrotim en lui cachant des informations stratégiques.
Si donc il y avait des informations qui devaient empêcher la signature d’un tel document, c’était au Premier ministre de les donner, d’éclairer le Président de la République, de lui dire « Monsieur le Président, la décision vous revient mais selon mon appréciation et en raison des informations dont je dispose, vous ne devez pas signer ce document, pour telle et telle raison». Cela n’a pas été fait et pourtant, le Premier ministre dispose pour cela des mêmes équipes que le Chef de l’Etat à savoir un Conseiller sécurité, des renseignements à sa disposition, des conseillers chargés aussi de préparer les textes. Si donc quelqu’un a fauté, c’est Abdoul Mbaye.
L’ancien Premier ministre, fait d’autant preuve de sournoiserie, qu’il ne peut pas dire qu’au moment de transformer un bail qui avait été délivré au nom de la fondation de son père pour le muter à son nom pour lever deux milliards de francs à la BHS, il n’avait pas été bien informé non plus, que le document servait à une œuvre non lucrative, alors que lui construisant un immeuble à but commercial. Il s’agit ni plus ni moins, d’un détournement d’un bien des Sénégal à des fins d’enrichissement personnel. Comme il ne peut pas nous dire qu’au moment de prendre les milliards du fugitif Hussein Habré, il ne savait pas que c’était l’argent du Trésor tchadien. C’est une ingratitude doublée d’une malhonnêteté. Puisque Monsieur Mbaye aurait pu assumer dignement et poursuivre son chemin. Comme il ne peut pas nous dire qu’au moment de falsifier son acte de mariage pour transformer une monogamie en polygamie, même dans le cadre d’une entente avec son épouse, ce qu’il a donné comme argument, ne peut pas être au-dessus d’une loi votée à l’Assemblée nationale et contenue dans notre Code de la famille et dans notre Code pénal.
Monsieur Mbaye décidément, croit que les Lois sont bonnes quand elles sont faites pour l’arranger. Ce manège ne pourra plus durer.