Sidy Lamine Niass, frère du Khalife de Léona Niassène : “Le nouveau Khalife s’inscrira dans la continuité (…) Le dialogue, oui, mais il y a des préalables”
Sidy Lamine Niass a assisté à l’inhumation de Cheikh Ibrahima Niass qui était le Khalife de Léona Niassène. De ce dernier qui était aussi son frère aîné, le directeur général de la radio télévision Walfadjri retient un homme accompli qui a été préparé à la mission qui était la sienne jusqu’à ce qu’il tire sa révérence. “Il a été pris par son père qui en a fait son secrétaire dès son jeune âge. Au décès de son père, il avait déjà terminé son apprentissage du Coran”, révèle Sidy Lamine. Le patron de Walfadjri reconnait également les qualités de “travailleur hors pair” de son défunt frère aîné qui “s’activait dans le commerce”. Cheikh Ibrahima Niass est succédé par Cheikh Ahmed Tidiane Mouhaima Niass. Un remplacement qui n’en est pas un, selon Sidy Lamine, puisqu’à l’en croire, le nouveau Khalife de Léona Niassene s’inscrira dans la continuité. “Pour avoir été formé par son prédécesseur”, argue le marabout journaliste qui a éclairé la lanterne des uns et des autres sur l’emplacement du mausolée du disparu. Si on se fie à ses explications, “c’est le choix de nos cadets mais il ne faut pas y voir aucune source de tension”.
Des préalables pour la réussite du dialogue politique
Profitant de l’occasion, Sidy Lamine Niass s’est prononcé sur l’appel au dialogue national. Mais pour le PDG de Walfadjri, les conditions à un dialogue sincère doivent être remplies de part et d’autre. “Dialogue pour dialogue, non. Mais dialoguer pour arriver à un résultat ; je dis oui. Le dialogue, c’est entre deux”, croit il savoir. Il milite aussi pour que les termes de référence soient définis. Ce qui emmène Sidy Lamine Niass a demander aux deux camps qui doivent dialoguer d’être francs. Pour lui, ils doivent jouer franc jeu pour arriver à quelque chose. Quitte à évoquer les sujets qui fâchent à l’image de l’emprisonnement de Khalifa Sall. Ce, d’autant plus que cette affaire est aussi politique, conclut Sidy Lamine.