Hier à l’Assemblée nationale, le député de Tekki, Mamadou Lamine Diallo a recadré le ministre de la Justice sur les contours de la libération de Karim Wade. Visiblement irrité par les critiques des parlementaires, Me Sidiki Kaba a servi une cinglante réplique. Il soutient qu’il n’a jamais dit que la grâce et la liberté conditionnelle servent à désengorger les prisons. «C’est rigoureusement inexact. Il ne faudrait pas créer des débats stériles à l’Assemblée nationale. La grâce et la liberté conditionnelle n’ont jamais été des éléments d’une politique carcérale. Les débats stériles et l’agression verbale, je n’y réponds pas. Notre politique pénale nous a permis de faire de grandes avancées. Notre politique pénale est inscrite dans la loi. Dans l’attribution de la liberté conditionnelle, le procureur de la République, le directeur de prison et le juge d’application des peines ont leur mot à dire». Après le coup de colère du garde des Sceaux, le leader de Tekki, un brin railleur, est revenu à la charge pour marquer son étonnement. «Je ne vois pas pourquoi le ministre s’énerve. Les députés ne sont pas vos enfants. Nous avons le droit de vous poser la question, il faut nous respecter. La façon dont vous avez répondu n’est pas digne d’un ministre de la Justice. Je vous demande de bien respecter les députés que nous sommes», a martelé le député de Tekki.