Il dit : « J’appelle notre Nation à pardonner à Jammeh et son régime pour préserver la paix et la sécurité dans notre pays, au Sénégal et dans la sous-région. Au moment où nous connaissons des ramifications de groupes djihadistes dans la sous-région, l’heure n’est pas propice à la provocation d’une instabilité de manière directe ou indirecte avec ces groupes. Il serait dangereux pour nous d’amorcer une chasse aux sorcières contre le régime de Jammeh. »
Cependant, Bayo se veut clair : « En appelant les Gambiens à pardonner à Jammeh et son régime, je ne dis pas qu’il n’y aura pas de poursuites judiciaires contre lui, qu’il n’y aura pas de plaintes. Les assassinats, les intimidations, les arrestations et détentions arbitraires du régime de Jammeh, nous les avons tous connus. Mais, il est de notre devoir moral, en tant que leader politique, d’appeler à suivre la voie pacifique et après, on verra. l’histoire jugera Jammeh. »
À l’attention du nouveau Président gambien, le président du Cntg liste les priorités pour la Gambie : « J’appelle le Président Adama Barrow à réconcilier tous les Gambiens et à encourager toutes les initiatives qui pourront faire grandir ce pays blessé par plus de deux décennies de souffrances en tous genres. »
Longtemps exilé, pour échapper au régime de Jammeh, Bayo compte retourner en Gambie. « Je crois qu’aujourd’hui, je n’ai aucune excuse pour ne pas retourner dans mon pays », dit-il.
Source : L’Observateur