Cela semble être un film fictif mais c’est bien la réalité des faits. Aujourd’hui, l’assistant qui était à la chambre criminelle n’en revenait pas. Et pourtant, ce drame digne d’un film utopique, s’est passé au quartier de la Médina.
Le déroulement des faits
En effet, les faits se sont produits dans la nuit du 11 au 12 décembre 2012. Suite à un appel anonyme informant la police que la dame Seynabou Ndiaye aurait accouché d’un nouveau-né avant de l’envelopper dans un drap et de le jeter dans un camion à ordures. Sur les lieux, les éléments du quatrième arrondissement n’ont pas pu trouve l’enfant sur place. C’est le père et la grande mère de l’accusée qui ont conduit cette dernière devant les limiers.
S. ND. passe aux aveux
Interpellée, elle a passé aux aveux en reconnaissant avoir deux fois contracté une grossesse et en être à son troisième cas c’est donc, prise de honte, qu’elle a tué l’enfant.
Interrogée sur son mode opératoire, elle souligne que le jour des faits alors qu’elle revenait d’un « sabaar » vers les environs de 3h du matin , elle a senti un peu de douleurs et sentant le besoin d’aller uriner, elle est partie au toilette ou elle a accouché de l’enfant dont elle ignore le sexe.
Poursuivant, elle fait savoir aux enquêteurs qu’elle a été engrossée par son copain nommé Kader Ndiaye et pour éviter les rumeurs, elle a préféré cacher son ventre qu’elle a traîné pendant 9 mois en portant des jeans et des bodies.
Sur ce, après accouchement, elle a enveloppé l’enfant dans un drap avant de le mettre dans un sceau à poubelle bien garni avec des ordures pour le dissimuler, le petit matin, dans le camion à ordures.
Les révélations de l’enquête préliminaires
La femme âgée de 24 ans au moment des faits a commis l’irréparable. D’après les enquêtes préliminaires, la dame qui est une mère célibataire de deux enfants aurait accouché après neuf mois de grossesse.
Ainsi, S. Ndiaye serait la principale meurtrière de son enfant qu’elle a mis au monde à l’insu de sa famille. Des faits qu’elle refuse même devant le juge. Pour elle, elle n’a pas tué son enfant seulement le bébé était mort-né.
Dans ce sillage, le parquetier n’a pas raté le moment pour lui faire la leçon « quand la personne fauche, elle doit reconnaître ses erreurs et solliciter le pardon au lieu de persister dans ses dénégations« , a tranché le procureur.
Ce dernier, dans son réquisitoire, a défendu que pour le cas de l’accusée, une fois n’est pas coutume car, au moment du divorce de ses parents elle vivait dans une précarité extrême et c’est dans ces circonstances qu’elle a contracté ses deux grossesses précédentes dont les enfants n’ont pas les mêmes pères. Elle avait honte de révéler sa grossesse donc c’est une situation difficile. Elle est délinquante primaire.
Pour cela, il requiert la peine de 10 ans ferme. Une peine que l’avocat de la défense a jugé très lourde pour sa cliente. Sur ce, il a plaidé pour un acquittement purement et simplement.
Mise en délibéré au 6 mars prochain.
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