La présidente de l’Ofnac s’exprimait vendredi dernier, en marge d’un atelier de renforcement des capacités des enquêteurs sur la lecture et l’analyse de la cohérence des états financiers et principaux documents comptables.
«Je suis en train de les étudier avec les agents», a confié Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté, avant de s’empresser de souligner que l’Ofnac est soumis aux règles et principes qui gouvernent toute enquête, à s’avoir le secret et la confidentialité.
Elle a indiqué, sans plus de précision, que plus d’une dizaine de dossiers sont encore en cours de traitement par sa structure. «On reçoit des plaintes tous les jours, de toutes sortes», a poursuivi Mme Diakhaté.
Elle a par ailleurs estimé que les gens ne comprennent pas ce que fait réellement l’Ofnac. «Je pense qu’ils confondent l’Ofnac à un justicier, à un mini-Parquet, alors qu’il n’en est rien. Selon les textes, nous sommes chargés de collecter des informations, de recevoir des plaintes, de faire des investigations dans des domaines de la fraude et de la corruption, des infractions connexes et assimilées», a-t-elle expliqué.
Une manière de faire comprendre que l’Ofnac semblable à Rambo, en qui sa précédente présidente voyait une justicière tous azimuts est bien enterrée, et que cette fois-ci, il ne serait plus question de rechercher systématiquement les feux de la rampe ? Ce serait un gros changement de méthode, qui devrait alors peut-être, permettre à l’institution de travailler dans la sérénité.
L’Ofnac bénéficie de l’appui de l’Union européenne (Ue) qui l’a subventionné pour 264 millions d’euros pour une durée de 18 mois pour renforcer les capacités des enquêteurs, sensibiliser, lutter contre la corruption et la fraude.
Avec Seneplus
Seynabou Ndiaye Diakhaté répond à ses détracteurs : « L’Ofnac n’est ni un justicier, ni un mini-Parquet »
La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a déclaré avoir reçu beaucoup de dossiers depuis son installation à la tête de cet organe.