Seydou Guèye n’apprécie pas la tentative de l’opposition parlementaire de bloquer le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Le ministre auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement, qui s’exprimait en marge d’une cérémonie de remise de dons aux équipes de la Médina, finalistes du national populaire, regrette les incidents qui se sont produits à l’Hémicycle et soutient que « l’opposition est dans la posture de bravade »
Quel commentaire faites-vous sur les perturbations notées à l’Assemblée nationale ?
L’Assemblée nationale est un espace de pouvoir. Cette affaire concerne les députés et le Parti démocratique sénégalais (Pds). Je n’ai, donc, pas de commentaire particulier sauf qu’il faut tenir compte de l’importance de cette institution et de son image. Je pense qu’on peut régler les choses sans être dans une logique de violence. On doit respecter l’institution. L’Assemblée nationale n’est pas un lieu où on se rend avec l’intention de saboter le fonctionnement. Ça n’honore pas un député. Il faut que tout le monde retrouve la sérénité, que cette institution soit respectée comme il se doit et que les pouvoirs soient séparés conformément à nos traditions et à l’identité de notre République dont la stabilité est saluée partout dans le monde.
Que répondez-vous à ceux qui vous promettent un autre « 23 juin » ?
Ça c’est une bravade. Ce qui c’était passé, le 23 juin 2011, c’est qu’il y avait un conflit de type démocratique entre un Président de la République qui voulait imposer une procédure non démocratique de distribution de pouvoir et le peuple sénégalais qui lui a dit qu’il est souverain, qu’il a les moyens de reconquérir sa souveraineté et de consolider la trajectoire démocratique du Sénégal. Personne ne voulait d’une dynastie au Sénégal. Personne ne voulait d’une monarchie au Sénégal. Le peuple a donné son message et a réglé ce problème d’un point de vue démocratique puisqu’après le 23 juin quand le texte a été retiré, le peuple est rentré tranquillement. Chacun a repris son travail le lendemain attendant les élections pour régler définitivement ce conflit avec le Président Abdoulaye Wade. Donc, c’est une question totalement différente. Maintenant, l’opposition est dans la posture de la bravade. Je pense que c’est une démarche pour se donner un peu de courage, mais je pense que le débat n’est pas là. L’opposition, en l’occurrence le PDS, doit se ressaisir et travailler à formuler une autre proposition, critiquer l’action gouvernementale pour la rendre encore plus efficace mais surtout porter une proposition plus puissante que le Plan Sénégal Emergent (Pse) s’ils en ont les moyens. Aujourd’hui, le Président Macky Sall a engagé le pays dans une direction dont les actes inauguraux qui se consolident de jour en jour nous éloignent de la pauvreté et nous laissent espérer des lendemains meilleurs.