«Il faut laisser ce monsieur rentrer chez lui. Plus personne ne devrait être privé de liberté pour les délits de diffamation et d’injures publiques. Les sanctions pécuniaires suffisent à réparer le préjudice subi». Ces propos sont du directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal, Seydi Gassama.
Étayant ses propos, le droit-de-l’hommiste a expliqué, sur Twitter, que «c’est ce que dit clairement la Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples dans l’arrêt Lohé Issa Konaté c. Burkina Faso, 2014». «L’Etat du Sénégal doit réformer le Code pénal pour supprimer les peines de prison pour ces délits», a ainsi recommandé Seydi Gassama.
Une proposition qui risque de ne pas faire l’unanimité. Car, aussitôt après, un internaute du nom d’Amadou Bakhaw Diaw a ouvert une brèche. «Donc, ceux qui ont les moyens financiers peuvent diffamer et payer une amende par la suite. Et les pauvres qui diffament, comment pourront-ils être poursuivis ?», a-t-il déclaré.