C’est l’Observateur qui revient sur l’affaire des enfants de Yarakh, victimes de l’Immigration Clandestine. «Yarakh est en pleurs. Partagé entre résignation et espérance. En effet une partie des familles des victimes a décidé d’organiser les funérailles de ses parents disparus en mer la semaine dernière alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Espagne à bord d’une embarcation de fortune. L’autre, priant à longueur de journée, s’accroche à l’espoir de les retrouver vivants.
L’espoir est mince. Les 8 Yarakhois n’ont donné aucun signe de vie. Ils s’appellent Bamar Tambédou, marié, père d’un enfant et habitant à Lébougui, au quartier Hann-Pêcheur, Amath Bâ, 30 ans, marié et habitant à Hann-Marigot, Ibrahima Diamé Bâ, 22 ans, habitant à Tableau-ferraille, Assane Lakh, habitant à Hann-Marigot, Sidy Ndiaye, habitant à Hann-Pêcheur, Assane Diop, habitant à Tableau-Ferraille, Mbaye Fall, habitant à Hann-Pêcheur et Ibou Ndiaye, 30 ans, marié et habitant à Hann-Marigot.
L’histoire de ce dernier est incroyable. Parti du Sénégal durant le mois de Ramadan, il avait réussi à s’installer au Maroc et trouver un boulot de soudeur qui lui permettait de bien gagner sa vie, selon son père, Alioune Ndiaye. Mais il voyait plus loin. Il voulait rejoindre l’Espagne. Malgré les mises en garde de son oncle installé sur place, à propos des dangers de l’immigration clandestine, il saute le pas avec ses camarades d’infortune.
Son père confie que lorsque la nouvelle est tombée le weekend dernier, son épouse a avorté et sa sœur, également en état de grossesse, a accouché avant terme. L’émotion était trop forte. Résigné, Alioune Ndiaye souhaite retrouver le corps de son fils pour lui assurer une inhumation digne d’un musulman».
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Sekou Dianko DIATTA (IGfm)