Serigne Abdoul Aziz Sy Almine, plus connu pour son caractère réfléchi, sa franchise et son dynamisme est depuis longtemps la cheville ouvrière de la famille de El Hadj Malick Sy.
Fils de Serigne Babacar Sy, le premier Khalif de Moado, et de Sokhna Astou Kane, il est né en 1928 à Tivaouane. Après avoir fait ses premières classes en même temps que ses frères, Serigne Mansour et Serigne Cheikh, auprès de Serigne Alioune Guèye, il fut recueilli très tôt par son père pour en faire son confident et son bras droit chargé de gérer les affaires familiales et l’intendance.
En plus de ses charges comme ambassadeur de la Tariqa, avec ses tournées européennes et américaines, auprès des talibés, Al Amine est présent dans toutes les grandes organisations islamiques dont la ligue islamique mondiale, l’Association mondiale de l’appel islamique (Amai) et d’autres congrès où il représente le continent africain, tout entier. On peut dire sans se tromper que Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine était prédestiné à ce rôle qu’il joue avec constance et acceptation.
Depuis son jeune âge, du temps de son père Serigne Babacar Sy, le viatique, cet infatigable défenseur de la Tijannya et de la Qadra a fait l’unanimité chez tous les muqadams et s’est mis au service de la communauté ; une communauté qui voit en lui, le profil d’un synthétiseur.
En effet, à la disparition de Serigne Mansour Sy, l’inquiétude avait gagné la communauté Tidjiania. Son frère ainé qui était prédestiné à prendre la relève, le mythique Serigne Cheikh, s’était retranché depuis un bon bout temps dans son coin, loin des activités de ce bas monde. La question revenait alors sans cesse, Serigne Cheikh va-t-il sortir de son « trou » pour mener les activités qui incombent au Khalif. L’attente fut longue, l’inquiétude grande, car Al Makhtoum qui cogitait toujours, maintenait le suspens. Mais, Al Amine, le gardien du temple, était là pour veiller comme toujours au respect de l’orthodoxie. Après, quelques moments de « méditation », le khalif sort de sa réserve pour donner ses consignes à l’infatigable cheville ouvrière. Et Al Amine, avec cette fierté naturelle, exécutait à nouveau, à la lettre, la volonté du Khalife.