Jamais le Sénégal n’a été aussi en proie à la criminalité avec le contexte macabre marqué par les séries de meurtre ces derniers temps. Onze crimes les uns aussi crapuleux que les autres en moins de deux mois ! On est bien au Sénégal ce pays chanté pour être un havre de paix de Teranga. Mais depuis quelques temps c’est une criminalité galopante et une sauvagerie prononcée qui rythment le quotidien des Sénégalais.
De l’innocent jeunot poignardé et ligoté pour une simple moto «jakarta «, au taximan froidement abattu d’une balle dans la tête pour une banale altercation , en passant par le jeune homme éliminé pour du cafe touba, on tue pour un rien du tout sans aucune raison valable.
Maintenant on ne se sent même plus en sécurité dans sa propre …chambre à coucher comme vient l’attester la toute dernière boucherie qui a coûté la vie à Fatoumata Mactar Ndiaye froidement égorgée par son propre chauffeur qui a failli se payer aussi la tête de la fils du défunte grièvement blessé. Le sang gicle et coule à flots au Sénégal où on tue les gens comme des mouches.
Pourtant, tout cela avait été prédit il y’a quelques années par Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Maktoum dans ses toutes dernières prêches avant qu’il ne se confine dans sa retraite spirituelle.
Lors du Gamou 2009 déjà, le saint homme dont les les sorties publiques étaient aussi rares avait insisté sur la nécessité de purifier le Sénégal par la générosité de cœur ou par le sang’ pour éviter des catastrophes. “Le sang va couler, si ce pays n’est pas purifié…’, “reewmi sougnou ko sangoul si djiko dinagne ko sang deret”, avait il mis en garde en wolof.
Deux ans plus tard, comme s’il voulait davantage se faire entendre, le fils de Serigne Babcar Sy, guide spirituel des Moustarchidines Wal Moustarchidati, tirait encore la sonnette d’alarme. « Les djinns qui ont détruit des pays comme le Zaïre ont dans leur ligne de mire le Sénégal. Les multiples accidents routiers le prouvent et si l’on n’y prend garde, le pays va prendre feu. Je l’ai vu et je le sens », Gamou 2011.
Des propos qui suscitaient beaucoup d’interrogation et autres supputations et qui quelques mois plus tard ont été vérifiés avec la période pré électorale marquée par de vives tension. Le Gamou suivant coïncidant presque avec la période de la campagne électorale la plus risquée de l’histoire du Sénégal, Serigne Cheikh n’était pas apparu et ce jusqu’à ce jour.
A t-il été écouté par les Sénégalais? That is the question!
Amadou Lamine Mbaye