Les fuites notées dans pratiquement toutes les matières du baccalauréat inquiètent les Sénégalais. Chacun y va de son commentaire. Le coordonnateur de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) éprouve un sentiment de déception face à cette situation.
« J’ai un sentiment de déception dans la mesure où on a vécu une année scolaire qui était globalement positive. On se rappelle de « oubi tey diangue tay », nous l’avons bien démarré. Nous l’avons aussi bien vécu puisqu’il n’y a pas eu de grèves ni du côté des enseignants, ni du côté des élèves, nous avions espoir que cette fois-ci, on aurait des résultats meilleurs mais, nous sommes en train de mal terminer l’année », soutient Cheikh Mbow.
Pour lui, au stade où en sont les choses, il urge de procéder à une évaluation rigoureuse et pour ce faire; « il faudrait permettre à ce que l’enquête soit objective. Et de ce point de vue, les responsables qui sont les plus concernés devraient démissionner »
Au delà des hommes, il trouve qu’il faudrait voir comment faire pour garantir le système, le sécuriser et faire en sorte que l’on puisse avoir un système d’évaluation crédible: » On peut changer de main en mettant une autre personne mais, tant qu’on sera dans ce même dispositif, dans ces mêmes pratiques, nous risquons de vivre les mêmes résultats », a-t-il fait savoir.
En plus de cela, on doit, selon M. Mbow, voir si nous avons un système d’écoute des alertes avec tout ce que le système éducatif a connu comme problèmes dans un passé récent avec les fraudes constatés avec les élèves maitres, des épreuves des mathématiques au concours général, et les fuites lors des anticipées de philosophie. « Il faudrait que l’on arrête de minimiser certaines alertes et qu’on puisse les prendre plus au sérieux, c’est ce qui nous permettrait de ne pas vivre au quotidien des situations pareilles », suggère-t-il.
