Sepp Blatter, président déchu de la FIFA, a révélé dimanche au journal suisse Sonntags Blick qu’il regrettait d’avoir occupé son poste à la tête du football international si longtemps. « J’aurais dû m’arrêter plus tôt », a déclaré le Suisse, 81 ans, qui a été déchu en 2015 juste après sa réélection pour un cinquième mandat à la tête de la FIFA, ajoutant que son éviction avait « été un soulagement ».
Un président « périssable ». Élu en 1998, Blatter a également raconté qu’un rédacteur en chef d’un magazine suisse lui avait affirmé que son mandat avait une date limite. « Chez toi, m’avait-il dit, la date est 2014, et je lui ai répondu que quelquefois il est écrit que le produit peut être consommé au-delà de cette date limite s’il est conservé dans un endroit frais » a relaté l’ancien patron du football mondial à SonntagsBlick.
L’avenir de son successeur en question. Interrogé par ailleurs sur des informations du magazine allemand Der Spiegel selon lesquelles l’actuel président de la FIFA Gianni Infantino a eu peur d’être démis de ses fonctions, Blatter a répondu : « je ne le sais pas, je sais seulement que d’anciens collaborateurs de la FIFA se sont adressés à cause de lui à la Commission d’éthique et que 3 ou 4 semaines plus tard, ils ont été éjectés de la Fifa ».
Déçu par l’arbitrage vidéo. L’ancien président de la FIFA s’est également montré déçu par l’assistance vidéo à l’arbitrage expérimentée pour la première fois dans un tournoi officiel lors de la Coupe des Confédérations. « Le jeu perd en attractivité (…), il faut laisser les arbitres faire des erreurs, ce que fait la FIFA est délicat et dangereux », a-t-il conclu.