elon un rapport, en 2050, la Terre comptera 10 milliards d’habitants et un jeune sur trois vivra en Afrique. Le Sénégal est en train d’imaginer la ville de demain.
Une enfilade d’immeubles en construction et des immeubles en pagaille à Diamniadio. Le Sénégal, un des 25 pays les plus pauvres du monde, se paye un des projets les plus ambitieux d’Afrique : soulager Dakar et ses plus de trois millions d’habitants en créant une ville nouvelle. L’état sénégalais met le paquet : un train électrique pour relier la ville à Dakar, l’autoroute, sans compter une zone industrielle, un quartier d’affaires et d’habitations pour héberger notamment les fonctionnaires.
Une ville à deux milliards d’euros
L’état sénégalais compte sur le privé pour s’impliquer comme ce groupe d’investisseurs avec les rêves les plus fous. Ils ont reçu quasi gratuitement ces 64 hectares. L’entreprise est basée à Dubaï et ça se ressent. Le projet est absolument pharaonique. Une ville à deux milliards d’euros. Les investisseurs se montrent confiants, ils n’ont aucun mal disent-ils à trouver les fonds nécessaires. Dans ce quartier à Bargny, collé à Diamniadio, pas d’eau courante ni d’électricité, les gens ont du mal à se sentir concernés par cette ville nouvelle. Nombreux sont ceux au Sénégal qui n’ont pas les moyens de rêver, près de la moitié de la population vit sous le seuil de la pauvreté.
Sénégal : la ville de la démesure