Selon un rapport parcouru à Dakaractu, concernant l’enquête harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages ( EHCVM), les personnes au chômage constituent la composante non utilisée de la main-d’œuvre dans la production des biens et services. En 2018/2019, le taux de chômage est estimé à 11,6% au niveau national, 12,9% à Dakar urbain, 12,3% dans les autres milieux urbains et 10,4% en milieu rural. La demande d’emploi est légèrement plus importante chez les pauvres avec un taux de chômage de 11,9% soit 0,5 point de pourcentage
de plus que celui des non pauvres.
Taux d’emploi plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural.
En 2018/2019, l’économie sénégalaise a mobilisé plus de la moitié des personnes en âge de travailler pour la production de biens et services au sens de la comptabilité nationale, soit un taux d’emploi de 54,8%. Le taux diffère selon le lieu de résidence et le statut de pauvreté.
En effet, le taux de l’emploi est relativement plus élevé à Dakar urbain qu’en milieu rural ou dans les autres zones urbaines. Par rapport au statut de pauvreté, le taux d’emploi des non pauvres (55,2%) est plus important de 1,1 point de pourcentage de plus que celui des pauvres.
Selon le même rapport, les personnes sans aucun niveau d’instruction s’activent plus dans le secteur agricole.
Pour les individus de niveau d’instruction primaire ou secondaire, les secteurs de l’industrie et des services constituent les principaux pourvoyeurs d’emplois. Par contre pour les personnes de niveau d’éducation avancé (secondaire 2 et Supérieur) le secteur des services concentre la plupart des emplois. En effet, pour les individus du supérieur et du secondaire, il ressort que respectivement 69,3% et 45,7% des emplois sont exercés dans le secteur des autres services.
Un niveau d’instruction important dans le marché du travail.
Une analyse de la structure des emplois selon le statut et le niveau d’instruction montre que les emplois salariés sont en proportion plus importants chez les catégories d’individus ayant des niveaux d’instruction élevés. S’agissant des emplois vulnérables, ils se rencontrent plus chez les individus ayant des niveaux d’instruction faibles.
En effet, la proportion d’emplois vulnérables est estimée chez les individus sans niveau d’instruction à plus de 80% alors que chez les personnes de niveau d’instruction supérieur, cette proportion est évaluée à près de 22%. Pour ce qui est de l’emploi salarié, il est de 10% chez les non instruits contre 78% chez ceux ayant atteint le supérieur.
La pauvreté est une cause récurrente du chômage.
Dans le même rapport, la proportion de personnes en emploi vulnérable est plus importante parmi les personnes pauvres. En effet, la plus forte proportion d’emplois vulnérables est
observée chez les plus pauvres (84,4% chez les plus pauvres en 2018/2019).
Néanmoins, chez les plus riches, cette proportion reste relativement élevée avec 55,1% des emplois qui sont concernés. Dans le même ordre, il ressort que la proportion de salariés est plus importante dans le groupe des individus de niveau de vie élevé.
Ainsi une analyse de la situation de dépendance économique, révèle qu’au niveau national, un actif occupé, a en moyenne à sa charge 2, voire 3 personnes non occupées. Cette situation est plus accentuée en milieu rural et dans les autres milieux urbains qu’à Dakar urbain. Une analyse du ratio économique fait ressortir un faible niveau d’occupation de la population en âge de travailler..