La mise en garde est de l’économiste principal du bureau de la Banque mondiale à Dakar. Julio Ricardo Loayza a profité du lancement du rapport Africa’s Pulse, au siège de la Banque mondiale, pour tirer la sonnette d’alarme sur l’endettement du Sénégal et les intérêts payés par le pays, lesquels équivalent les 2% du Pib du pays. Une dette dont le coût « assez élevé », est l’équivalent de 10% du revenu de l’Etat, a-t-il souligné, dans le quotidien EnQuête de ce jeudi 20 avril 2017.
Autre anomalie mise à nu par l’économiste en chef, le fait que 40% de la dette soient en dollar, alors que la monnaie du Sénégal, le Cfa, est liée à l’euro.
« Si le dollar augmente, les coûts de la dette pour le Sénégal augmentent. Qu’est-ce que le pays a fait pour que le coût de sa dette augmente ? Rien. Il y a juste le dollar qui bouge. Heureusement que ce n’est pas la majorité. Il y a donc un effort à diversifier les sources », renchérit l’économiste.
« Avec 10% des revenus, le gouvernement est obligé de payer la dette au lieu d’investir cela dans les projets d’infrastructures routières, l’eau, l’électricité, fait constater Julio Ricardo Loayza.
