a campagne électorale débute mal. A chaque télescopage, son lot de violence. Tout cela parce que des gens pensent que telle zone est le fief de telle personne, du coup le camp adverse devient automatiquement persona non grata.
Pour illustration, l’on attaque la caravane de Benno Bokk Yakaar, amenée par le ministre de la Jeunesse, Mame Mbaye Niang, et le ministre conseiller Youssou Ndour sous prétexte que Grand Yoff, c’est la chasse-gardée de Khalifa Sall. Même scénario à la Médina où des partisans de Bamba Fall ont eu des accrochages avec une caravane de Benno. Certains ont vite fait de parler de provocation.
Loin de prendre parti pour tel ou tel camp, il faut se dire la vérité et admettre qu’un tel raisonnement est absurde et erroné. Qui peut dire que tout Grand Yoff est acquis à la cause du maire de Dakar. Même si la majorité est avec lui, que fait-on de la minorité qui a le droit d’accueillir les leaders d’autres coalitions ? Et à ce propos, ce qui est sûr, c’est que s’il s’était agi d’une caravane autre que celle de Benno Bokk Yakaar, il n’y aurait pas eu cette effusion de sang.
Si l’on sait que la majeur partie des communes de Dakar sont dirigées par des maires issus de Taxawu Dakar de Khalifa Sall, est-ce à dire que le régime n’a pas le droit de battre campagne dans ces communes ? La réponse coule de source. Alors, au lieu de réveiller inutilement les démons de la violence, les leaders de parti ou coalition, de quelque bord qu’ils soient, devraient se remettre en question.
Il est temps de revoir la manière de battre campagne au Sénégal. Au lieu de privilégier le folklore, les hommes politiques devraient penser à la location de salles destinées à accueillir leur électorat et de délivrer leur message en toute sécurité. Les visites de proximité peuvent être faites sans tout ce tintamarre noté ces derniers ni les interminables bouchons occasionnés par leurs passages.