[Face à la tendance et aux enjeux des élections locales, à la plus grande échelle celles législatives et celle présidentielle, le Sénégal, pays démocrate, sent dans le processus de sa progression politique, la naissance de nombreux partis politiques, qui, aujourd’hui peuvent plus ou moins changer la donne dans la sphère politique certes, mais qui doivent se réorienter dans la formation dans les partis, dans la défense des principes, des idéaux qui demeurent dans le passé comme aujourd’hui les fondamentaux des grands partis.
À celà s’ajoute aujourd’hui l’engagement sans relâche des jeunes résidant toute l’étendue du territoire, ces derniers ayant compris l’intérêt de militer pour un Sénégal meilleur, cela au delà de toutes obédiences, de toutes considérations politiques.
Il faut alors aujourd’hui procéder à une étude profonde de la sphère politique afin que la relève puisse être assurée dans toutes les sphères politiques car il y va de l’intérêt de tous.]
Le multipartisme ou le pluripartisme est la caractéristique d’un régime politique où la liberté d’association permet à plus de deux partis de participer aux débats politiques et aux élections. C’est en effet, un des fondements de la démocratie représentative. En 1976, le premier président du Sénégal Léopold Sédar SENGHOR instaurait le multipartisme pour la première fois au Sénégal. Les partis politiques étaient à cette époque limités au nombre de quatre. Ainsi, en 1981 avec le président Abdou DIOUF, ce phénomène s’est considérablement élargi. Aujourd’hui au Sénégal, chaque individu ayant une volonté politique a la possibilité, sans la moindre difficulté, de mettre sur pied son parti politique.
En décembre 2019, les statistiques ont fait savoir que le Sénégal comptait 325 partis [À préciser que pour les années 2020-2021 les informations relatives au nombre de partis sont pour le moment introuvables]. En effet, cette floraison de partis politiques au Sénégal, nous pousse à cogiter profondément sur la nouvelle configuration politique de ce pays, sur les objectifs, également sur les rôles de ces partis parfois flottants. La majeure partie de ces partis politiques, à la base créés pour des intérêts, ignorent certaines règles dans le processus de leur création et certains n’ont ni d’idéologie ni de principes, ce qui remet en question la crédibilité de la politique au Sénégal.
Aujourd’hui au Sénégal, l’engagement politique est devenu presque aux yeux de tous, une tendance. C’est parce que peut-être, le mot « politique », est mal compris par certains. Ces partis politiques sont certes les intermédiaires entre les populations et les gouvernants, mais trahissent parfois ce qui était à la base leurs principales missions, d’où l’idée d’évoquer la problématique de leurs positions.
En effet, la démocratie a certes favorisé le multipartisme, mais les autorités doivent revoir la manière de valider la création des partis politiques. La politique est devenue désormais un métier parce que permettant à certains de s’enrichir sur d’autres. Les expulsés de certains partis politiques, les hommes qui se cherchent la notoriété et certains qui briguent des intérêts personnels, sont en général ceux qui sont plus dans cette mouvance: celle de la création de partis politiques. En outre, certains partis politiques créés dans la foulée, ne peuvent en réalité remplir une salle de classes, ce qui est vraiment déplorable. Sans le moindre objectif, ces partis politiques multiplient les rencontres, se pavanent dans les ministères, ruent les quartiers pour rappeler avec beaucoup d’insistance leurs existences, ce qui ne valait pas la peine.
S’engager en politique est un acte que je magnifie, mais s’il y a par ailleurs au delà de cet engagement des compromis, le mot « politique » perd réellement son sens.
Les petits partis politiques doivent s’ils le peuvent changer de stratégie et donner plus de valeurs à leurs entités parce que ce n’est pas un nombre pléthorique de partis politiques qui garantit le développement d’un pays. Compter plus de 325 partis politiques au Sénégal en 2021, doit faire peur non seulement aux populations mais à l’Etat qui doit dans sa gestion, régulariser la création des partis politiques, sinon les choses iront de mal en pis. S’unir autour de l’essentiel est le meilleur moyen pour en effet promouvoir le développement. Je pense que les partis politiques qui ont les mêmes idéologiques, les mêmes valeurs et les mêmes objectifs peuvent se regrouper pour former « UN PARTI SOLIDE », des lors ils seront plus forts pour faire face à cette nouvelle politique au Sénégal. À cela s’ajoute le travail que doivent effectuer les partis politiques non seulement sur la mise en pied de leurs partis mais dans la formation de leurs militants.
Le multipartisme garantit certes le droit des autres de s’impliquer dans la gestion de la cité, mais revoir la façon de promouvoir ou de valider la création de ces partis, demeure une question très préoccupante