Et le fils de l’ex-dictateur libyen, depuis sa « retraite quasi clandestine », se montre particulièrement loquace et enthousiaste. « Je précise que j’ai encore des preuves solides contre Sarkozy. Et je n’ai pas encore été entendu comme témoin dans cette affaire, ni Abdallah Senoussi, l’ex-directeur des services de renseignements libyens qui détient encore un enregistrement de la première réunion de Sarkozy et Kadhafi à Tripoli avant sa compagne électorale », affirme celui qui fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.
Autre émissaire cité par Seif al-Islam et qui pourrait, selon lui, aider la justice française: « Bachir Salah, l’ex-PDG de la Libya Investment, qui est prêt à témoigner malgré les menaces de mort ».
Le fils du « Guide », qui occupait lui-même un poste stratégique au sein du régime dirigé son père, estime néanmoins que cette garde à vue arrive trop tard. « Elle vient en retard et après 7 ans de guerre. Je dis dommage parce que j’avais donné moi-même les preuves sur cette affaire dans une interview accordée à Euronews en 2011, à Tripoli, mais la justice, que ce soit en France ou à l’international, n’a pas bougé à l’époque ».
Seif al-Islam profite de cet entretien pour adresser un message à Emmanuel Macron. « Je tiens à vous dire que l’ex-président Sarkozy est responsable du chaos et de la propagation du terrorisme et de l’immigration clandestine en Libye et dans la région. J’appelle donc le président Macron à prendre des mesures pour soutenir les élections en Libye qui pourraient corriger ce qu’a fait son prédécesseur », lance-t-il.
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