La mobilisation et la maîtrise de l’information territoriale constituent un volet très important dans la mise en place du pôle territoire Casamance. Pour élaborer des projets et programmes qui correspondent aux principales préoccupations des populations, il faudrait une base de données territoriale solide. Celle ci permettra de prendre des décisions pertinentes qui vont dans le sens du développement de la Casamance selon le directeur de l’agence régionale de développement (Ard) de Sédhiou.
« Nous ne pouvons pas construire le Pôle territoire Casamance si nous n’avons pas une base de données solides », a déclaré, samedi, M. Nfally Badji lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation des points focaux du département de Sédhiou sur l’utilisation et la gestion de la Plateforme SIG-géoportail de l’Observatoire National des Territoires (ONT).
En l’en croire, s’il n’ya pas une base de données territoriales, on risque d’assister à un pilotage à vue dans le processus de mise en place du Pôle territoire Casamance. « Si nous voulons un pôle territoire viable, compétitif et porteur de croissance, il faut absolument passer par la mobilisation de l’information territoriale », a t-il indiqué. Ainsi, avec la mise en place de l’observatoire national des territoires, l’Agence de développement local a anticipé sur le processus de la mobilisation des données territoriales dans le pôle territoire Casamance.
La plateforme aidera les différents acteurs à avoir des informations fiables sur les différentes filières de la région naturelle de la Casamance. Cela va ainsi aider les différentes parties prenantes à avoir une nette lisibilité sur les besoins réels des différentes collectivités territoriales. Poursuivant son propos, M. Badj a invité l’ensemble des acteurs et partenaires au développement à se retrouver pour construire une base de données territoriales sur toute la Casamance pour faciliter la construction du Pôle territoire. Il a également exhorté les différents points focaux à prendre toutes les dispositions pour une bonne animation de la Plateforme.
Abondant dans le même sens, le responsable du Système d’informations géographiques de l’ADL, Babacar Thiam a indiqué que l’information territoriale est une composante essentielle dans le processus de création du pôle territoire Casamance. L’observatoire national des territoires est une plateforme d’échanges, de consultations, de surveillance et réflexion multi-acteurs et multi-niveaux permettant de détecter les évolutions, de voir si elles vont dans le sens souhaité, d’alerter et de proposer des correctifs, si le besoin est exprimé.
La plateforme de l’observatoire est un excellent outil de communication car il permet, selon une périodicité déterminée, de présenter les résultats ou les effets des actions menées dans le secteur de la décentralisation et dans les Collectivités territoriales.
« Nous savons que sans la maitrise de l’information, les acteurs ne pourront pas proposer de bonnes politiques. On peut dire alors que cette plateforme constitue une réponse à cette préoccupation », a laissé entendre M. Thiam.
Les différents participants à l’atelier vont être formés sur les différentes composantes de la plateforme à savoir le géoserveur, le géoportail et le Système d’Information géographique en ligne qui permet de renseigner les différents indicateurs : les services sociaux de base, l’éducation, l’environnement, la gouvernance territoriale, la santé.
Ainsi, ces points focaux seront habilités à mieux utiliser ces indicateurs pour que l’information soit disponible à tous les niveaux et pour tous les acteurs.