À Sédhiou, les conducteurs de motos-taxis, communément appelées « Jakarta », ont organisé hier un mouvement de grève pour protester contre les charges financières liées à la régularisation de leurs véhicules. Cet arrêt de travail, initié le mercredi 8 janvier 2025, a été marqué par une marche pacifique à travers la ville, interrompant temporairement le service de transport urbain des motos-taxis.
Les protestataires ont parcouru plusieurs artères de Sédhiou en fin de matinée en klaxonnant, exprimant leur opposition aux nouvelles mesures qui encadrent la régularisation des deux-roues. Selon eux, ces nouvelles dispositions imposent un fardeau insupportable compte tenu de leurs faibles revenus. Pape Kélountang Djignaly, président des conducteurs de Jakarta de Sédhiou, a confié à Sud Quotidien que le processus de régularisation est jugé excessif, avec des coûts atteignant parfois plus de 200 000 FCFA uniquement pour le permis de conduire, sans compter les frais de photocopie et de légalisation des documents.
Les conducteurs concernés expliquent avoir investi dans ces motos pour créer leurs propres emplois et éviter la migration clandestine. Ils sollicitent maintenant un appui de l’État pour alléger ces formalités onéreuses. « Nous voulons être conformes à la réglementation tout en parvenant à joindre les deux bouts », a souligné Djignaly.
La manifestation, qui s’est déroulée sans incidents majeurs, a commencé devant le stade municipal avant de s’étendre dans le centre-ville, sous la surveillance de la police. Selon les informations relayées par nos confrères de Sud Quotidien, les mesures ont été annoncées le 13 décembre 2024 et doivent être respectées dans un délai de trois mois, sous risque de sanctions.