Le Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne, a présidé ce jeudi 09 février 2017, un Conseil interministériel consacré à la sécurité routière. Le conseil s’est déroulé en présence des ministres, Mansour Elimane Kane, chargé des transports terrestres, Awa Marie colle Seck (Santé), Augustin Tine (Forces armées), Serigne Mbaye Thiam (Education), Abdoulaye Diouf Sarr (gouvernance locale), Birima Mangara (budget), Seydou Guèye (Porte-parole du gouvernement), Abdou Ndéné Sall (Secrétaire d’état au réseau ferroviaire national), Abdou Latif Coulibaly (secrétaire général du Gouvernement). Des représentant de syndicats, d’associations et d’organisations patronales ont également pris part à la rencontre.
Dans son propos introductif, le Premier Ministre a rappelé les directives du chef de l’Etat relatives à la lutte contre l’insécurité routière, afin de mettre un terme aux nombreux accidents qui occasionnent de lourdes pertes en vies humaines et sèment le désarroi au sein des familles. “Rien que pour l’année 2016, près de 604 morts ont été dénombrées contre 574 en 2015, alors que des efforts importants sont déployés dans le cadre du PSE, pour la modernisation des routes grâce à l’ambitieux programme autoroutier de 209 km dont 149 km sont en cours et 60 km déjà en service, ainsi que le développement d’un système de transport multimodal marqué le renouvellement du parc automobile très vétuste, notamment des minibus et des gros-porteurs”, explique le ministre porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye.
Déplorant cette situation qui coûte au moins 163 milliards de FCFA par an à l’économie, soit 2% du PIB, le Premier Ministre a relevé les facteurs déterminants des accidents qui tournent essentiellement autour de l’état de la route, de l’état des véhicules et du comportement humain, qui se trouve être le plus aggravant, rapporte le porte-parole du gouvernement.
Pour y mettre définitivement un terme, le Premier Ministre préconise des mesures qui devront s’appliquer dans toute leur rigueur.
Ainsi, Mohammed Boun Abdallah Dionne a décidé de l’instauration du permis de conduire à points pour tous les conducteurs, du renforcement du contrôle routier et des sanctions, dans l’optique d’une tolérance zéro et de l’application de la réglementation sur la circulation des véhicules dans toute sa rigueur.
Il a également été décidé de lutter contre les prélèvements illicites, par la mise en place de brigades mixtes de sécurité routière, mais aussi de la réforme du code de la route.
Le Premier ministre a aussi annoncé la modernisation et le renforcement du secteur des auto-écoles pour promouvoir l’apprentissage de la conduite. Il a aussi été décidé de renforcer le dispositif de secours notamment les services d’accueil et d’urgence des hôpitaux, à travers la poursuite des efforts entrepris pour renforcer le parc d’ambulances médicalisées. “Ainsi 160 ambulances médicalisées ont été réceptionnées entre 2012 et 2016 et autant sont attendues très prochainement, qui viennent renforcer la cinquantaine acquise entre 2005 et 2012”, note Seydou Guèye.
Le Conseil a décidé de mettre en place un dispositif de suivi/évaluation de ces décisions.