Pour faire face aux menaces terroristes actuelles, les forces de sécurité de la Mauritanie et du Sénégal ont décidé de mener ensemble des patrouilles le long de la frontière. C’est la décision majeure prise, lors de la réunion conjointe annuelle entre les forces de sécurité des deux pays. Le colonel Mbaye Cissé, commandant de la zone militaire Nord, a renseigné que dans le contexte sécuritaire actuel, les deux armées ont jugé opportun de se retrouver pour dégager des actions de sécurisation le long de la frontière sénégalo-mauritanienne. « Nous allons exécuter ensemble des missions sur le terrain pour sécuriser et renforcer le sentiment sécuritaire des populations qui sont à la frontière », a ajouté le colonel Cissé. Ainsi, un calendrier conjoint 2017 a été élaboré.
L’officier a aussi rappelé que « cette réunion, qui s’inscrit dans le cadre des rencontres périodiques, a pour objectif majeur de renforcer la coopération transfrontalière des deux pays, et les patrouilles vont permettre de faciliter et encourager les relations de bon voisinage, gage de stabilité durable ». Le général mauritanien Mouhamed Khamdel Mactar Habib de dire que ces patrouilles vont permettre de protéger les populations.
Attaques contre les pêcheurs de Guet Ndar : la Mauritanie joue à l’apaisement
Il n’y a pas longtemps, des garde-côtes mauritaniens ont ouvert le feu sur une embarcation de pêcheurs de Guet Ndar, blessant trois d’entre eux. L’un grièvement blessé a été évacué à Dakar pour une intervention chirurgicale à la tête. Ainsi, dès la sortie des deux délégations, la presse a interpellé le commandant de la 7e région de la Mauritanie, le général Mohamed Khamdel Mactar Habib, sur cette situation. « Ce sont des incidents qui peuvent surgir d’un côté comme d’un autre. Il ne faut pas le considérer comme un problème majeur, car les deux pays sont des frères qui sont appelés à vivre ensemble », a-t-il tempéré. Toutefois, il a demandé aux forces de sécurité du Sénégal, qui sont dans le Nord du pays, de se rapprocher davantage de leurs collègues de la Mauritanie, en cas de problèmes signalés entre les populations et les forces de sécurité de son pays. « Il faut éviter d’alerter les supérieurs, car il y a des choses qu’on peut régler à nos niveaux », a-t-il dit, avant de lancer un appel au calme.
Le conclave de deux jours a réuni à Saint-Louis les forces de sécurité de la 7e région de la Mauritanie et celles du Sénégal qui sont dans l’axe Nord.