Elles étaient 47 listes de partis et coalitions à briguer les suffrages des Sénégalais aux Législatives du 30 juillet. Cinq d’entre eux ont réussi à avoir des scores supérieurs à deux députés, neuf parmi eux ont obtenu chacun un député et zéro élu pour le reste. Même si les élections législatives n’ont pas le même enjeu que la Présidentielle, il serait bon tout de même que certains leaders, qui avaient des ambitions présidentielles, regardent la réalité en face.
Certains se plaisent souvent à prendre le Président Macky Sall comme exemple pour légitimer leurs ambitions. Toutefois, sa trajectoire politique, son éjection du Parti démocratique sénégalais, la pléthore de leaders qui l’a suivi après son départ et son option de battre campagne en 2012 pendant que les principaux leaders de l’opposition passaient leur temps à la Place de l’Obélisque ont grandement contribué à le faire accéder à la Magistrature suprême. Tout le contraire de gens comme Abdoul Mbaye devenu Premier ministre que grâce à Macky Sall et qui, on peut le dire, est novice dans la politique.
Le mieux pour éviter d’avoir un nombre pléthorique de candidats à la Présidentielle, c’est que l’opposition essaie de se regrouper par affinité. Ceux qui ont les mêmes idéologies, les mêmes convictions devraient pouvoir s’allier pour former un bloc. La résurrection de Mankoo Wattu Senegaal ne règle le problème qu’en partie. Il est bon pour l’opposition d’avoir un cadre unitaire pour discuter des questions ayant trait aux préoccupations communes de ses responsables. Mais en 2019, cette coalition risque encore d’éclater en petits morceau