Le district sanitaire de Keur Massar a été fortement secoué par une rocambolesque histoire de viol, samedi dernier, vers les coups de 17h. L’affaire implique un aide-soignant de la structure sanitaire et une jeune femme, venue au district pour une consultation. Le mis en cause a cependant réfuté avec véhémence les allégations de son accusatrice. Il a été malgré tout cueilli dans son lieu de travail par les pandores de la commune, puis mis aux arrêts.
Les gendarmes de Keur Massar ont interpellé, samedi dernier, vers les coups de 17h, un aide-soignant. Les hommes en bleu ont été auparavant alertés par une tierce personne anonyme d’une virevoltante affaire de mœurs, entre la blouse blanche et une jeune femme, dans les locaux de la structure sanitaire en question. Tout est parti des cris stridents de détresse de la jeune femme, qui ont fortement perturbé le caractère discret et la légendaire quiétude des lieux pour des services de soin de santé. Ce fut alors la panique générale. Des agents de la boîte déboulent de leurs bureaux respectifs et de leurs salles de soins, courent dans tous les sens et tentent de localiser la provenance des hurlements. Les vigiles quittent leur poste de surveillance, s’invitent à l’effort de recherches et fouillent du regard les différentes salles.
«Le gynéco» faisait des attouchements sur la patiente
Une dame déboule d’un coin, crie de toutes ses forces et pleure toutes les larmes de son corps. Elle s’agrippe aux habits de l’aide-soignant, débite des insanités sur lui et le taxe de toutes sortes de maux. Les employés du district sanitaire aperçoivent la scène de dispute et tiraillement, se rendent sur les lieux et tentent de s’interposer. Ils les interpellent, tentent de défaire l’étreinte de la dame et s’emploient à la calmer. Mais, celle-ci refuse de se calmer et pousse sans cesse des cris d’orfraie. Elle appelle au secours son frangin, prend avec vigueur l’aide-soignant au collet et lui crache du venin à la figure. Pire, elle lui inflige une paire de gifles et l’injurie de mère. Elle crie au viol, l’accuse ouvertement et reste inconsolable. «C’est bien toi ! Tu viens tout de suite de l’avouer devant moi avant de me présenter des excuses», s’écrie sans cesse la patiente. Qui dit avoir démasqué l’aide-soignant lorsque celle-ci a interrompu les attouchements de ses parties intimes pour aller répondre à un coup de fil. «Quand je l’ai entendu dire au téléphone qu’il n’était pas au district sanitaire, j’ai aussitôt sursauté et je me suis rhabillée, avant d’alerter mon frère». La patiente affirme que le gus a dû entendre ses plaintes et complaintes pour ses inquiétantes pertes blanches, avant de l’entraîner dans la salle de l’infirmerie et lui faire des attouchements sexuels.
Les gendarmes débarquent dans le district sanitaire, cueillent l’aide-soignant et le conduisent à la brigade territoriale
Des bonnes volontés écoutent les deux versions, appellent à la sérénité et tentent de démêler l’écheveau. Le mis en cause campe toutefois sur sa position de dénégations à tout-va, bat en brèche les allégations de la jeune femme et l’accuse d’être de mauvaise foi. Cette dernière, piquée au vif, se braque, verse des chaudes larmes et tente encore de se jeter sur son présumé violeur. Des gens perçoivent le vacarme au dehors, aperçoivent la foule à l’intérieur du district sanitaire et débarquent pour venir aux nouvelles. Mais, face à un jeu d’accusations et dénégations, un individu se retire en douce, téléphone aux pandores de la brigade territoriale d’â côté et leur met la puce à l’oreille. Ces derniers débarquent dans les locaux du district sanitaire et cueillent l’agent de santé et la dame.
Le mis en cause dégage en touche; il a été déféré au parquet hier
Coupable ou pas, l’aide-soignant de Keur Massar a été interpellé et placé en garde à vue, puis présenté hier devant le procureur de la République du Palais de justice de Pikine/Guédiawaye par les pandores de la commune pour exercice illégal de la profession de médecine, usurpation de titre et viol commis avec contrainte. Ce, malgré ses dénégations.
Vieux Père NDIAYE
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