C’est une affaire pour le moins rocambolesque que vient de résoudre la brigade de gendarmerie de Fimela. Vendredi dernier, le patron local de La Poste qui gère Fimela en plus d’avoir sous sa tutelle tous les démembrements du groupe situés la zone, a signalé aux gendarmes qu’il aurait été kidnappé dans son bureau par des malfaiteurs armés de pistolets qui ont menacé de l’exécuter s’il ne leur donnait pas la caisse.
Il ajoutait avoir cédé sous la menace, d’autant que les kidnappeurs l’auraient séquestré pendant plusieurs heures avant de partir avec pas moins de 80 millions de Fcfa selon une estimation provisoire.
Mais, une fois après avoir recueilli la déposition de la « victime », les gendarmes se sont vite rendus compte que l’histoire ne tenait pas la route. D’abord, aucun témoin ou vigile n’a aperçu le soit-disant « commando ».
La seule personne aperçue sur les lieux, au moment des faits indiqués, était le meilleur ami du plaignant présumé. Ensuite, les enquêteurs se sont rendus compte que la version du receveur comportait plusieurs contradictions. Aussi, après avoir recueilli sa déposition, les gendarmes lui ont…signifié qu’il était en garde à vue avant de lui faire comprendre que des indices graves et concordants laissaient penser qu’il avait inventé toute cette histoire. Mais le receveur jurait que non et persistait dans sa version des faits. En menant leurs investigations, les gendarmes se sont rendus compte justement des multiples échanges téléphoniques qu’il a eus avant et après les faits avec… son meilleur ami.
Cette piste sera fructueuse puisque le patron de la Poste de Fimela a fait des aveux, tout comme son ami qui a été interpellé sans difficultés.
En réalité, c’est le receveur lui-même qui a vidé les caisses avec l’aide de son ami qui a participé à cette mauvaise pièce de théâtre visant à couvrir de la haute délinquance financière.
Selon nos informations, d’autres complices sont tombés mais nous ignorons pour le moment leur degré d’implication.