L’information, c’est que Baba Diao Itoc (société International Trade Oil and shipping) qui devait initialement signer un contrat sur le gaz de 400 milliards FCFA gaz pour une durée d’un an, s’est vu promettre la signature pour cinq ans par Farba Ngom qui lui a, dans la foulée, soutiré et encaissé la somme de 5 millions d’euros…qu’il avait promis de dispatcher à de grandes autorités au sommet de l’Etat sénégalais. Ce qui ne sera jamais le cas, mais, plutôt une arnaque de courtier d’affaires bien fumant, qui visait à utiliser le nom de certaines honnêtes autorités pour réaliser son stratagème à 5 millions d’euros s’il vous plaît.
Donc, Farba Ngom himself est allé dire aux dirigeants de la SAR (Société africaine de Raffinage) que Baba Diao Itoc lui avait donné 5 millions d’euros pour qu’il aille le distribuer à des autorités pour faciliter le contrat de 400 milliards pour cinq années. Que nenni. Personne n’a encaissé cet argent et n’a vu la couleur de cet argent qui visiblement, est allé dans les comptes dormants et invisibles du « griot » du Président de la République.
D’ailleurs, lors de la fête du 1er mai, le Chef de l’Etat Macky Sall en se prononçant sur la situation de la Société Africaine de Raffinage, fait découvrir deux choses importantes : Soit il voulait endormir l’opinion, soit il n’est pas informé de ce qui se passe dans cette boîte. Et il est impossible qu’il ne soit pas au courant du gap de 40 milliards de FCFA laissé par l’ancien Directeur général et du contrat de 400 milliards passé sans l’approbation du Conseil d’Administration de la Sar avec Oryx.
Une violation grave dans le fonctionnement de l’entreprise que n’importe quelle juridiction va casser dès la première instance. Car même les étudiants en première année de gestion savent qu’il est impossible dans une société bien organisée, de signer un tel contrat sans l’aval des actionnaires. Mieux encore, le Chef de l’Etat, à propos de la relance des activités de la SAR, semble oublier les recommandations de la CITAC.
Le Chef de l’Etat Macky Sall en se prononçant sur la situation de la Société Africaine de Raffinage, avait déclaré que la SAR « ne va pas disparaître », assurant que le gouvernement surveille de près ce qui se passe au sein de cette entreprise. « La SAR est dans une zone stratégique .Nous avons acquis le métier de raffinage depuis 1963. Par la grâce de Dieu, nous avons du gaz et du pétrole, ce n’est pas le moment pour faire disparaitre la SAR », avait-il déclaré.
En réalité, Baba Diao et son fils, Moussa sont au cœur du pétrole et du gaz puisque le négoce de produits pétroliers est la première activité du Groupe Addax et Oryx (devenu AOG). (Addax Energy) qui a vu le jour en 1987. Tout d’abord axée sur l’achat et la distribution de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés en Afrique, elle a connu un développement rapide, important de l’essence, du kérosène et du mazout de chauffage destinés aux nations côtières ou enclavées de l’Afrique de l’Ouest, puis de l’Est. Elle s’est ainsi hissée au premier plan du négoce pétrolier indépendant en Afrique.
En 1989, elle a encore élargi son offre de services en créant une nouvelle entité dédiée, Addax Bunkering Services (devenue Oryx Bunkering Services), qui fournit carburant, lubrifiants et services à des clients offshore, parmi lesquels des navires de commerce, flottes de pêche et plateformes offshore ainsi que leurs secteurs d’activité associés
Farba Ngom a aussi plumé Pape Alé Guèye, MYNA Distribution
Pour revenir à Farba Ngom, cette tactique populiste et aussi au vu de sa position privilégiée de griot du président et de membre influent de l’APR, lui permet de dérouler son jeu sans tambour ni trompette et nos radars nous rappellent que ce n’est pas la première fois.
En effet, lors des bisbilles de Pape Alé Guèye MYNA Distribution Technologies S.A, Farba Ngom, avec le même modus operandi qu’avec Baba Diao ITOC, avait encaissé 6 milliards pour enterrer cette affaire, tout en promettant encore de les distribuer à une haute pointure de la finance au sommet de l’Etat (2 milliards FCFA), un autre (2 milliards FCfa) et deux autres intermédiaires.
Et c’est d’ailleurs à cette époque que Farba Ngom avait organisé son méga Meeting à Agname au Fouta. Pape Alé Guèye MYNA Distribution Technologies S.A qui pensait alors se sortir d’affaire, a été tout simplement plumé…comme Baba Diao. Farba Ngom, la déferlante est passée à la caisse.
Pour rappel, c’est dans le cadre du programme d’électrification rurale, que l’Etat du Sénégal, par le biais de transfert en capital au profit de la SENELEC, avait signé- sous l’ancien régime de Wade- la convention n° 20 avec MYNA Distribution Technologies S.A pour l’électrification de 746 villages pour un montant de 18 milliards FCFA. Devant l’inexécution des obligations de l’Etat, l’entreprise a attrait solidairement l’Etat et la SENELEC à lui payer la somme due.
Se prononçant sur cette affaire par jugement n°3467 du 20 décembre 2011, le Tribunal régional hors classe de Dakar avait condamné l’Etat du Sénégal à payer la somme de 18 124 523 725 FCFA à titre de dommages et intérêts et mis hors de cause la SENELEC. Sur ce montant, l’Etat a payé à MYNA 14 766 976 815 FCFA.
Mohamadou Ngom dit Farba, né le 05 03 71 à Nguijilone, habitant à Ngor Alamadies Parcelles n°3 est donc sur la sellette avec cette affaire de corruption au sommet qui risque de défrayer la chronique pour longtemps
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