On sait aujourd’hui pourquoi le petit matin est une tranche horaire dangereuse.
Toute une série de modifications physiologiques viennent s’associer pour entraîner une plus grande vulnérabilité dans ces heures matinales. Tout d’abord, le tonus vasculaire augmente, ce qui peut contribuer à élever la tension artérielle. Ensuite, le taux dans le sang d’ adrénaline et de noradrénaline s’élève. Des cherchers anglais ont aussi démontré que le système rénine-angiotensine, un des grands régulateurs de la pression artérielle, subit des variations qui se traduisent par une concentration plus élevée d’angiotensine dans le sang tôt le matin.
Enfin, le risque de thrombose est accru le matin à cause de l’augmentation de la viscosité sanguine, de l’agrégation plaquettaire et de l’activité du plasminogène, trois facteurs qui jouent sur la coagulation sanguine.
Trois raisons sont généralement avancées pour expliquer l’élévation du risque de mort subite le matin. L’augmentation physiologique à cette période la journée de la tension artérielle, celle de la fréquence cardiaque et la libération dans le sang d’hormones comme le cortisol.
À l’occasion d’une étude, un professeur a mis en évidence l’impact d’une protéine appelée KLF15 dans la survenue de ces morts subites.
Les scientifiques ont d’abord constaté que les victimes présentaient un taux faible en KLF15. Ils ont ensuite établi sur la souris « le lien moléculaire entre ces morts subites et le rythme circadien ». Leurs résultats restent bien sûr à confirmer. Mais « nous pensons que si nous boostons le taux de cette protéine chez les patients à risque, nous pourrons peut-être diminuer le risque de ces accidents », concluent les auteurs.
Rappelons qu’une crise cardiaque est une urgence vitale. Les symptômes courants sont des douleurs caractéristiques :
– elles agissent « comme un étau » au niveau de la poitrine ;
– elles persistent, ne cèdent pas spontanément et peuvent s’étendre à la mâchoire ou au bras gauche ;
– elles peuvent enfin s’accompagner de pâleur, de sueurs, d’essoufflement, de nausées.
Ces symptômes durent souvent plus de cinq minutes et ne disparaissent pas avec du repos. Ne laissez pas l’infarctus du myocarde évoluer : appeler rapidement les urgences !
Source : afrik53