Santé – Zoom sur cette maladie à l’origine des déboires de Sonko

Sonko
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Révélée au grand public par le leader du Pastef qui en souffre depuis des années, l’arthrose lombaire communément appelée lombarthrose dans le jargon médical, est un mal qui affecte la région lombaire de la colonne vertébrale, c’est-à-dire la zone correspondant à la partie basse du dos. C’est une maladie incurable, dégénérative à prédominance cartilagineuse qui risque de se compliquer avec l’âge, si elle n’est pas accompagnée d’un traitement adéquat.

Douleurs soudaines après un effort, signes du caddie (faire le dos rond), douleur prononcée dans le bas du dos lors et aggravée par la marche, fourmillements dans les jambes… Tels sont les signes cliniques annonciateurs d’une lombarthrose.

De l’avis du professeur Abdou Razack Ndiaye, agrégé en rhumatologie, la douleur est le maître symptôme parmi ces signes cliniques. En effet, le spécialiste renseigne que cette douleur a des caractères mécaniques, c’est-à-dire qu’elle est exacerbée par l’activité physique et calmée par le repos. «Elle ne s’accompagne pas de recrudescence nocturne, ni de dérouillage matinal s’il n’y a pas de poussée inflammatoire», ajoute le rhumatologue. Les douleurs localisées dans le bas du dos apparaissent souvent en fin de journée, en période de fatigue ou de plus grande sollicitation, parfois au saut du lit.

«Elles seront dans un premier temps ponctuelles, mais auront progressivement tendance à se généraliser si les sollicitations persistent», précise le toubib. Il ajoute que leur durée et leur intensité sont très variables, pouvant même être invalidantes et justifier des périodes d’incapacité plus ou moins importantes. Et dans les stades plus avancés de la lombarthrose, «on peut assister à une perte fonctionnelle (diminution de la capacité de mouvement), accompagnée souvent de tensions musculaires intenses qui risquent d’augmenter la douleur», révèle Abdou Razack Ndiaye, qui estime que les déformations structurelles peuvent avoir des répercussions neurologiques.

«LA MALADIE EVOLUE AVEC L’AGE»

Selon Pr. Ndiaye, «l’arthrose, c’est les cheveux blancs du cartilage». En prenant de l’âge, explique le spécialiste, le cartilage perd son épaisseur, son niveau d’hydratation et a effectivement tendance à s’assécher, à craqueler suite à certains mouvements. «Donc, l’arthrose évolue avec l’âge et estliée à l’âge», indique le spécialiste de la maladie des os. Il rappelle d’ailleurs, que c’est la raison pour laquelle cette maladie est fréquente chez les populations âgées. Faisant le lien entre la lombarthrose et le travail, il souligne que la limitation ou non dans le travail dépend du « type de travail(le sport de haute compétition), du niveau d’évolution de l’arthrose et des moyens thérapeutiques disponibles dans l’environnement».

Toutefois, le spécialiste rassure qu’ il y a des traitements qui permettent de mener une vie normale et de faire des activités courantes de la vie, par exemple monter l’escalier, faire une prière, conduire une voiture, faire de la marche. Mais à côté, il y a des situations qui sont plus ou moins agressives pour le rachis, telles que la position assise prolongée, le port de charges lourdes, ainsi que certains types de mouvement qui peuvent mettre trop de pression au niveau de la colonne vertébrale, notamment au niveau du rachis lombaire.

«DANS LA LOMBARTHROSE, LA CHIRURGIE EST EXCEPTIONNELLE»

Il y a plusieurs étapes dans le traitement de l’arthrose lombaire, indique Pr. Abdou Razack Ndiaye. D’abord, on a le traitement médicamenteux, c’est-à-dire de première instance par le paracétamol, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, non spécifiques. Il y a aussi une nouvelle catégorie de médicament qu’on appelle les anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente. En plus de cela, il existe des traitements locaux qui consistent à faire des injections, en cas de douleurs, par des produits à base de cortisol s’il y a des poussées inflammatoires, ou des produits à base d’acide hyaluroniques pour faire la viscosupplémentation pour repousser les douleurs.

Mais de l’avis toujours du spécialiste, le traitement non médicamenteux existe aussi. Il consiste à faire porter des cannes, des genouillères et certaines formes de rééducation, à renforcer les muscles, à assouplir l’articulation, la natation et le massage, la kinésithérapie. Quid de la chirurgie, le toubib renseigne que dans la lombarthrose, celle-ci exceptionnelle.

IBA BARRY CAMARA, PROFESSEUR DE DROIT PENAL A L’UCAD : «Cette maladie n’est pas une cause d’inéligibilité»

«Par rapport aux documents qu’on doit déposer pour participer à une élection, il n’y a pas le certificat médical, ni celui de visite et de contre visite. C’est pourquoi, on a beau parler, mais lorsque quelqu’un n’est pas mesure de diriger, on apprécie cela sur les faits. Lorsqu’étant élu, on se rend compte qu’il est dans une incapacité physique ou morale de diriger, c’est à ce moment-là que l’Assemblée Nationale va prendre toutes ses dispositions pour procéder à sa destitution et éventuellement à son remplacement pour organiser dans les meilleures conditions des nouvelles élections.

Mais a priori, il n’y a absolument aucun obstacle pour empêcher à une personne de briguer le mandat. On est en train d’agiter la question, mais les maladies dont on parle, c’est quelqu’un qui est alité, qui ne peut rien faire pour lui-même. Lorsqu’on est incapable du point de vue psychique, mental, intellectuel et même corporel, là on ne peut pas prétendre à occuper un poste. Ousmane Sonko est jeune avec des problèmes de nerfs, mais ce n’est pas grave au point de le handicaper. Et s’il n’y avait pas cette situation, personne n’aurait appris sa maladie. Ce ne sont pas des causes d’inéligibilité. Parce que pour avoir un empêchement lié à la maladie, il faudrait qu’on prouve que la personne est manifestement incapable pour diriger».

L’As

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