Sandile Shezi, le plus jeune multimillionnaire africain

Sandile Shezi, le plus jeune multimillionnaire sud-africain

A 23 ans, Sandile Shezi est le plus jeune multimillionnaire d’Afrique du Sud. Un exploit pour le gamin des quartiers pauvres de Durban devenu l’un des meilleurs traders du continent. Fondateur et codirecteur de la société de courtage en finance, Global Forex Institute, il rappelle volontiers qu’ « en chaque riche homme se trouve un enfant pauvre qui a cru en ses rêves ». Une leçon de courage et d’abnégation à l’image de sa fulgurante réussite.

On me demande souvent ce qui m’a inspiré sur le chemin de la réussite. Et je réponds invariablement : la pauvreté

C’est en vendant des muffins qu’il a fait ses premiers pas dans l’entrepreneuriat alors qu’il n’avait que 12 ans, s’inspirant ainsi de son modèle d’alors, Sandile Zungu, président de la Zungu Investments Company Limited, qui a conçu un programme en leadership pour la prestigieuse université américaine de Harvard. « Je me suis alors dit : s’il peut le faire, pourquoi pas moi ? », se rappelle Shezi dans une interview qu’il a accordée à CCTV Africa.

Remportant un relatif succès et accumulant les bénéfices sur la vente de muffins, Shezi décide de se convertir au commerce de vêtements. Il fera alors du porte à porte, proposant ses articles à la criée. Une expérience très instructive. Le jeune homme confiera plus tard au magazine News24 : « cette expérience m’a énormément appris sur le business et le refus de la fatalité ».

Je me suis alors dit : s’il peut le faire, pourquoi pas moi ?

Du commerce de muffins au trading
C’est à ce moment qu’il met ses études entre parenthèses pour se donner le temps nécessaire aux analyses financières qu’exige le trading. Il utilise, pour ce faire, les frais de sa scolarité comme mise de départ. Ses parents, tous deux enseignants, entrent dans une colère noire. Pourtant, loin de sacrifier son avenir, leur fils posait ainsi les fondements de la société qui ferait de lui en peu de temps un millionnaire respecté et pris en exemple par la jeunesse de la nation arc-en-ciel, voire continentale. Autodidacte, il suit des formations en ligne et se découvre une passion pour les paris risqués.

Un jeu de quitte ou double qui lui réussit très vite. Shezi se fait un nom sur un marché des devises dont les transactions avoisinent quotidiennement les 4 milliards de dollars US. « On me demande souvent ce qui m’a inspiré sur le chemin de la réussite. Et je réponds invariablement : la pauvreté », plaisante t-il volontiers pour expliquer que son parcours a été parsemé d’embûches. Des épreuves qu’il veut aider le plus grand nombre possible de ses compatriotes à éviter.

Un trader philanthrope
J’ai juste eu une opportunité et je l’ai saisie. N’importe qui d’autre en aurait fait autant CLIQUER POUR TWEETER
Parce qu’il vient de loin et que la réussite lui a souri précocement, Shezi tient à aider tous les Sud-africains qui fourmillent d’idées mais n’ont pas les moyens financiers de les mettre en œuvre. Il fonde alors, avec son ami George van der Riet, la société de trading et de formation, Global Forex Institute, dans le but de donner aux masses un accès quasi-gratuit aux fondamentaux du courtage et de placement de capitaux. Il espère ainsi susciter des vocations et participer à la réduction du chômage dont le taux reste alarmant. Comme il l’explique sur CCTV,« l’objectif est de faire comprendre aux gens quel est le meilleur moment pour acheter, le meilleur moment pour revendre et comment faire pour ne pas perdre son capital. Je veux être sûr que le plus grand nombre de personnes en savent suffisamment sur le trading », dit-il.

Sa société est d’ailleurs la seule en Afrique du sud à offrir des formations gratuites afin d’encourager l’entrepreneuriat des jeunes.Son engagement en faveur de l’emploi des jeunes ne l’empêche cependant pas d’entretenir une forte fibre politique. Il est en effet un généreux donateur du parti au pouvoir dans son pays, l’ANC (African National Congress).

La success-story du jeune Sandile Shezi ne lui est pas montée à la tête. Il affirme, à tous ceux qui l’interrogent, ne rien avoir d’exceptionnel. « J’ai juste eu une opportunité et je l’ai saisie. N’importe qui d’autre en aurait fait autant ».

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