En partenariat avec Oxfam et le Haut-commissariat aux réfugiés, l’ex-capitaine des Lions Indomptables a lancé mardi à Londres une levée de fonds qui a permis de collecter environ 912 000 000 F Cfa.
A travers le concept de levée de fonds contre Boko Haram baptisé «Yellow whistle blower FC» et soutenu par sa fondation, Samuel Eto’o Fils a organisé le 27 octobre dernier à Londres (Angleterre) une collecte des fonds en faveur des victimes des exactions de la secte islamique Boko Haram. Au terme de la soirée, plus de 100 000 livres sterling soit environ 912 000 000 de Fcfa ont été collectés, apprend on dans les colonnes du journal Le Jour n°2050 en kiosque vendredi 30 octobre 2015.
Sur les motivations de son acte, Samuel Eto’o indiquait le même jour dans le quotidien panafricainJeune Afrique que face à l’indifférence de la communauté internationale, «il fallait que (nous), Africains, en parlions, que nous essayions de sensibiliser nos frères. Je ne veux pas me poser en donneur de leçons mais c’était frustrant pour un jeune Africain comme moi de constater ce manque. Nous avons vu les attentats de Charlie Hebdo en France et le soutien que l’Afrique et ses Chefs d’État ont apporté à nos frères français et nous ne comprenions pas comment, à l’inverse, le terrorisme pouvait frapper chez nous et laisser insensible le reste du monde (…) nous ne pouvons pas tous aller au combat, mais chacun peut apporter son aide, notamment au niveau de l’éducation des populations, qui reste l’arme la plus redoutable».
Lors du lancement de cette initiative humanitaire le 19 juin 2015, Samuel Eto’o indiquait que «cette initiative qui me tient particulièrement à cœur est une opération de solidarité, et comme moi, beaucoup sont révoltés par les injustices et l’isolement que vivent ces populations. C’est une opportunité de tirer la sonnette d’alarme sur une situation qui se dégrade». «Ensemble, nous pouvons les aider», est le mot d’ordre de cette campagne de levée de fonds. D’où la participation des célébrités comme Manu Dibango, Maître Gims, Omar Hamidou Tchiana, ministre des Mines nigérien.
Onana N. Aaron