La foi est d’ordre privé. Salam Diallo fait partie de ceux qui l’oublient. Dans les boîtes de nuit, où l’alcool coule à flot, il y prononce à tout vent durant ses soirées endiablées le nom du très regretté Serigne Saliou, qu’il dit être son marabout. Pour la promotion de ses « tassous », Salam n’hésite pas encore à se faire filmer sur sa peau de prières face à laquelle il dresse l’image du saint homme. Ce qui ulcère les petits-fils et petites-filles du regretté dernier fils sur terre du fondateur du Mouridisme. Ils le sont d’autant plus que la musique de Salam est l’une des plus salaces du pays. Ses danses sont obscènes. Ce qui révolte davantage. Pour eux, Salam doit arrêter d’abuser de l’image de leur vénéré grand-père. A défaut, ils menacent de sévir. En quoi faisant ? Probablement utiliser leurs chapelets ou enfin lâcher leurs Baye Fall.