Le tribunal de Monaco va rendre son délibéré ce 18 janvier dans le cadre de la demande de saisie de 24 comptes bancaires, contrôlés par l’ancien ministre Karim Wade, ses proches et plusieurs de leurs sociétés.
Selon des informations du journal Libération, le 26 novembre 2014, le Sénégal avait délivré une demande d’entraide pénale internationale destinée à Monaco en vertu de la laquelle la saisie conservatoire des avoirs détenus sur les comptes bancaires en question ont été pratiqués.
Vingt-quatre (24) comptes, entre autres, Orah Placement sa, Fontabel Trading Sa, Abs Corportae Ltd, Coral Services Management, Menzies Middle East et Africa Sa. Aboukhalil Ibrahim, Karim Aboukhalil, Karim Wade et Mamadou Pouye étaient visés.
Ensuite, par requête du 17 novembre, l’Etat du Sénégal avait saisi la présidente du tribunal de première instance de Monaco afin d’être autorisé à pratiquer une saisie-arrêt entre les mains de Julius Baer Bank sur tous les fonds et valeurs pour le compte de Karim Wade, Mamadou Pouye et Bibo Bourgi. Ce, en garantie de sa créance estimée à 10 milliards FCFA et qui représentent les intérêts civils décrétés par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à la suite de la condamnation de Karim Wade et Cie. Monaco avait rejeté la requête et laissé les dépenses à la charge de l’Etat.
Par requête du 11 décembre 2015, l’Etat du Sénégal avait de nouveau saisi la Cour des mêmes prétentions formulées en première instance. Faisant valoir que les comptes ouverts au nom de la Julius Bank appartiennent en nom propre aux prévenus ainsi que ceux de sociétés offshore dont les sièges sociaux sont situés aux Iles vierges britanniques, au Luxembourg, au Panama ou encore à Hong Kong avec pour bénéficiaires économiques Bibo Bourgi, Karim Wade et Pape Mamadou Pouye.
Dans son arrêt, la Cour d’appel de Monaco a autorisé l’Etat du Sénégal à pratiquer une saisie-arrêt à concurrence de 10 milliards de FCfa sur les avoirs détenus par les mis en cause présumés mais aussi une saisie-arrêt à hauteur du même montant sur les comptes détenus par les sociétés visées.
Ce 18 janvier, le tribunal va enfin rendre son verdict sur cette évoquée récemment par Mimi Touré.