Jadis, à Guet-Ndar et Santhiaba ( deux quartiers populaires de Saint-Louis), il était possible de marcher au bord de la mer. Les vagues les plus proches étaient à une trentaine de mètres de la rive. Aujourd’hui, l’eau de la grande bleue tape fort sur le mur dressé comme rempart.
Seulement, le mur n’arrive plus à contenir les assauts de cette mer qui déverse sa colère jusque dans les maisons. » La nuit, quand les vagues se heurtent au mur de protection, nos toits tremblent. Nous vivons dans un danger permanent. Nous ne pouvons pas quitter nos maisons parce que nous n’avons nulle part où aller. Et nous ne pouvons pas repousser la mer qui inonde de son eau nos rues et concessions. Nous demandons aux autorités de l’Etat de venir constater de leurs propres yeux ce qui se passe ici. Eles verront que nos vies sont menacées au delà de nos habitations » confie Abdoulaye Diop, un riverain.