Dans cet entretien, le second meilleur joueur du continent commence par son choix, celui de footballeur, une décision difficilement acceptable pour ses parents. « Plus jeune, quand j’ai dit à ma famille que je voulais devenir footballeur, mes parents n’étaient pas d’accord » Et c’est une bonne volonté qui lui a offert une somme nécessaire pour qu’il se rende à Dakar pour tenter de réaliser son rêve… Ainsi « Après que j’ai fini mon cursus à l’école, ils se sont dit : puisque c’est ce qu’il veut, laissons le essayer’’ poursuit-il, l’attaquant de Liverpool devais avoir 15 ans. Né d’un père Imam, ce dernier voudrait que son fils étudie et qu’il sache le max sur la religion (…). « Il m’a pardonné, mais je pense qu’il veut que j’enlève ça (désignant la raie teintée sur sa coiffure). Ma mère aussi, mais elle ne me regarde toujours pas jouer à la télé par anxiété et stress.
Débarqué à Metz avant que ses performances ne l’amène en Autriche, pour ensuite atterrir en Angleterre, le numéro dix des lions affirme avoir ‘‘Ma première idole, c’est El Hadji Diouf, ensuite Ronaldinho. Tout le monde l’adore, c’est le roi de la Samba. Je suis trop timide pour danser par contre. Firminho essaie de me faire danser tout le temps mais je lui dis : ‘‘arrête mec, la danse, c’est pour toi, pas pour moi’’ confesse-t-il. Par ailleurs, il avoue aussi écouter beaucoup Youssou Ndour, son artiste favori, et regarder les séries et films dont les préférés sont ‘‘Power’’, ‘‘Arrow’’, et ‘‘Game of Thrones’’.
Naby Keita ‘‘un frère’’, Klopp ‘‘le bon coach’’
Sadio serait avec son ex-coéquipier à Red Bull Salzbourg et actuel sociétaire de Leipzig, Naby Keita, qui a signer à Liverpool. Avec le joueur Guinéen, Une amitié est née et s’est consolidée entre les deux. ‘‘C’est venu le plus naturellement du monde. On parlait la même langue et nous sommes voisins, Guinée et Sénégal.
On était également voisin à Salzbourg. Des fois, il venait chez moi et des fois, j’allais chez lui. On est très proche. Ce n’est même pas un ami, mais un frère. On est tout le temps en contact. Il me demande comment c’est ici (à Liverpool) ; je lui dis que c’est fantastique. Je suis bien sûr très excité à l’idée de devoir jouer avec lui, mais il faut attendre la saison prochaine’’, a-t-il déclaré.
Quant à son manager actuel à Liverpool,
Jürgen Klopp, l’histoire d’amour remonte assez longtemps. En effet, coach de Dortmund, le technicien Allemand a été ébloui en rencontre amicale par le spectacle offert par le jeune Mané de Salzbourg. Les tractations sont entreprises mais elles échouent. ‘‘Il a essayé, moi aussi j’ai essayé (le transfert à Dortmund), mais le club (Salzbourg) n’a pas laissé faire. C’était une tragédie. Finalement, ils m’ont dit que j’allais à Southampton.
Mais quand Klopp a rappelé une deuxième fois, en tant que coach de Liverpool, j’ai pris la bonne décision pour le bon club et pour le bon coach’’.
Le pénalty raté à la Can
‘‘Je ne peux pas le décrire. Le Sénégal représente tout pour moi. Je suis né et j’ai grandi là-bas. Sadio existe aujourd’hui grâce au Sénégal’’, affirme-t-il avant d’aborder une phase très difficile de sa carrière en sélection : l’élimination en quarts de finale de Can par le Cameroun dans une série de tirs au but où il a été malheureux. ‘‘Le penalty manqué me fait très mal car mon objectif en jouant cette Can avec mon pays était de la remporter. C’était possible de la gagner. On a perdu. Pourquoi pas gagner la prochaine ?’’ déclare-t-il.