L’affaire du « Sabar » organisé dans la vielle sainte de Touba par les petites filles de Serigne Abdou Lahat Mbacké est au cœur de tous les débats. Accusée d’être l’instigatrice de l’événement, Mame Faty Sidy Mbacké avoue son acte. Toutefois elle précise que « ce n’est qu’une cabale contre sa personne ».
Le « Sabar » organisé dans la nuit du 21 au 22 juin dernier au quartier HLM de Touba, au domicile de Serigne Mahmadane Mbacké est sur toutes les langues. Le jour des faits, la nommée Sokhna Mame Asta Mbacké, fille de Serigne Mahmadane Mbacké, convolait en justes noces avec Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, un transitaire.
Selon « L’Observateur » qui revient sur le film de l’événement, après la cérémonie, les filles Mbacké-Mbacké, parmi elles, Mame Faty Sidy Mbacké qui, à en croire certaines langues, s’est attachée les services d’un « bongo-man » pour marquer le mariage.
Joint par le journal, elle bat en brèche ces accusations et lâche ceci : « cette affaire n’est qu’une cabale contre ma personne, montée par mes adversaires, guidés par la jalousie ».
Poursuivant elle ajoute : « ils éprouvent une haine viscérale à mon égard. Tout de même je voyais venir. Car, explique-t-elle, le succès éclatant qui a sanctionné l’organisation du Magal de mon grand-père, Serigne Abdou Lahat Mbacké, avait soulevé beaucoup de commentaires. Les plus célèbres chanteurs des khassaïde de Serigne Touba ont passé le Magal chez moi, les prêcheurs de renommée de la voie mouride n’étaient pas en reste ».
Sans détour, elle avoue être l’organisatrice principale du « Sabar » après que, dit-elle, «ma petite sœur Mame Asta Mbacké, m’a sollicitée. Ce jour là, j’ai quitté Dakar uniquement pour l’honorer de ma présence ».
Toutefois, Mame Faty précise qu’elle « n’ignore point les interdits inhérents à la sacralité de la ville de Touba ». Et, avance-t-elle, « Si j’étais tentée un seul instant de m’amuser, j’ai les moyens et le courage de me rendre dans un milieu indiqué, avec tout ce que cela exige comme commodités. Ce n’est pas le cas », souligne-t-elle.
A l’en croire, le but était de salir son nom. Mais, informe la dame, « j’ai pris toutes les dispositions pour laver mon honneur dans cette affaire ».
Et de conclure : « maintenant, je n’ai de comptes à rendre à personne. Je mène tranquillement ma vie en bon talibé et rien d’autre ne me préoccupe ».