Le débat politique, le vrai débat démocratique est celui qui se passe à la représentation parlementaire, chez les députés. Tout le reste n’est que pollution sonore politicienne et n’engage que les acteurs qui s’y emploient. Mais aujourd’hui, force est de reconnaitre que le débat démocratique qui prend en compte les préoccupations des populations et les orientations de développement qui visent leur épanouissement, ressemble à un dialogue de sourds.
Pouvoir et opposition se vouent aux gémonies, s’insultent et se tapent dessus non plus dans les médias, mais à l’Assemblée nationale, au siège du débat démocratique national. Là où les populations ont envoyé des représentants pour contrôler l’action du Gouvernement et pour voter les lois qui doivent prendre en charge leur bien être social.
L’image que l’Assemblée nationale a offert hier aux Sénégalais est indigne d’un pays comme le nôtre qui a fini de montrer à la terre toute entière sa maturité démocratique. Tels des chiffonniers, ceux qui représentent le Peuple ont insulté la Mémoire collective du Sénégal, piétiné leur honneur et ne méritent plus de se faire appeler Députés du Peuple.
C’est vrai que dans toutes les assemblées du monde, on se houspille et peut même en arriver aux mains, mais encore faudrait-il que les motivations en valent le coût. Pour l’intérêt des populations, les députés peuvent même s’entretuer s’ils le jugent nécessaire, mais pour des broutilles, des querelles de positionnement et des sinécures, le fond est vite touché…
