Depuis quelque temps, les médicaments antituberculeux se font rare en pharmacie. Le Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3s) qui donne l’alerte disculpe, toutefois, la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna). Dans un communiqué parvenu à Seneweb, le Sdt-3s a estimé que ces ruptures de médicaments sont dus aux «lenteurs observées qui traduisent, le plus souvent une absence de coordination entre différents services du ministère de la Santé et les secteurs du gouvernement, un manque de leadership des autorités sanitaires, la lenteur des procédures d’approbation ou d’acquisition aussi bien au niveau du Msas qu’au niveau des partenaires techniques et financiers.
À cela s’ajoute la complexité des mécanismes de passation de marchés». Conscient que cette situation «peut mettre en péril la stabilité du secteur de la santé et la sécurité des populations», le syndicat juge «impérieux que les autorités concernées à quelque niveau qu’elles se trouvent agissent pour, entre autres, «améliorer le mécanisme de quantification des besoins afin de réduire les achats excédentaires ou insuffisants ». Le Sdt-3s souhaite également « mettre fin à la fragmentation des commandes (médicaments essentiels et d’autres spécifiques aux programmes) qui affaiblit le système d’approvisionnement pour aller vers un processus unifié
; renforcer le contrôle sur le suivi des stocks ; sensibiliser les prestataires et communiquer objectivement sur les dysfonctionnements de la chaîne d’approvisionnement en médicaments, qu’on cherche souvent à dissimuler ; soutenir le système national d’approvisionnement, qui fait face à des tâches de plus en plus complexes ». Le syndicat déplore aussi « les longues procédures de passation des marchés et celles douanières », qui sont un frein à la disponibilité des médicaments et autres produits médicaux dans les structures sanitaires.