Les bikinis, maillots de bains, boxers et autres bermudas, ont ravi la vedette aux polos. Été oblige ! Le port vestimentaire des dakarois a changé. Aux tenues plus habillées, se sont substitués les vêtements de plage. Deux ou trois pièces, uniques ou multicolores, les maillots de bain sont aujourd’hui sans conteste les produits d’été les plus vendus par les commerçants de Sandaga. En atteste la ruée des amateurs de plage vers ces tenues pour baignade.
Et la dame Mariama Sidibé qui a installé son commerce à Sandaga et expose toutes sortes de maillots de bains, en sait quelque chose. Des tenues aux colories vives et estivales, aux designs des plus originaux aux plus extravagants, tout se vend comme de petits pains, affirme-t-elle. «En cette période de vacances, nous avons beaucoup de clients. On s’en sort vraiment. Les maillots de bain se vendent très bien. Et il y en a même qui en commandent, surtout pour les maillots que l’on fait à la main. D’autres achètent en gros ici, puis vont les revendre à la plage», confie Mariama Sidibé.
Mais, ses maillots les plus vendus, restent ceux qu’elle fait à la main. Plus dénudés, ils sont surtout plus extravagants et suggestifs. «Nous avons des maillots de bain pour le jour et des maillots de bain pour la nuit. Car ces dernières sont beaucoup plus dénudées et sont faites à la main, avec du fil. C’est très sensuel», renseigne-t-elle malicieusement, le sourire au coin de la bouche. Elle précise que ces maillots de nuit sont vendus à partir de 15 000 francs, alors que les tenues de bain standard, sont écoulés à 5 000 voire 4 000 francs. «Les prix ne sont pas les mêmes. Ce sont les tenues les plus dénudées qui coûtent plus chères, jusqu’à 15 000 francs», dit-elle.
Et tout au long de la rue qui fend le marché Sandaga en deux, pullulent des vendeurs de maillots de bain. Mais, aucun d’entre- eux ne se plaint. Au contraire, chacun se frotte les mains. C’est le cas de Bara Mbengue. Ayant logé son commerce en plein milieu du marché Sandaga, il dit être satisfait des gains qu’il tire au quotidien de la vente de ces articles vestimentaires. «Les affaires marchent bien, des maillots de bains uniques, de deux pièces ou même de 3 pièces, nous en vendons de toutes sortes. Et les clients apprécient vraiment, surtout en ce début de vacances. Nous avons aussi des boxers que certains portent à la plage», explique-t-il en soulignant ne pas vendre d’articles pour les hommes, «car ces derniers sont très radins».
Toutefois, en dépit de cette affirmation de Bara Mbengue, les tenues de plage pour femme ne sont pas les seules à faire floraison à Sandaga. Les bermudas et autres shorts pour les hommes ne manquent pas non plus, dans ce marché très fréquenté niché au centre de Dakar. «Nous vendons bien depuis le début des vacances. Je peux même dire que les shorts se vendent très bien, en atteste la ruée des clients. Et les prix des shorts sont très abordables car ils varient de 2 000 francs Cfa à 2 500 francs. On peut en vendre au minimum plus dix par jour», informe Mor Fall, dont la cantine est bien achalandée de ces types de produits que sont les shorts, bermuda, etc.