Pour la campagne rizicole saison sèche chaude de cette année, les acteurs ont annoncé hier les prix au producteur. Concernant le riz paddy, le prix du kg est maintenu à 125 francs Cfa, alors que celui du riz parfumé ou aromatisé a été fixé à 140 francs le kg.
En 2016, sur une prévision d’emblavure de 60 mille ha, 43 mille 784 ha ont été mis en valeur pour une production attendue de 300 mille tonnes de riz paddy, soit une augmentation 21%, représentant 7 587 ha par rapport à 2015, a rappelé le directeur général adjoint de la Saed, Seyni Ndao. Pour l’exploitation de ces superficies, indique M. Ndao, la délégation de Dagana vient en tête avec 78% suivie de loin par celle de Podor avec 17%, Matam vient en troisième position avec 5%, alors que Bakel avec 0,1% occupe la plus petite superficie. Ces chiffres montrent nettement, selon M. Ndao, que l’ensemble des délégations de la vallée ont connu une nette progression quant aux superficies exploitées. Ces résultats qui constituent un record en termes d’emblavure résultent, d’après le Dga de la Saed, de la conjonction de plusieurs facteurs dont les plus déterminants sont la subvention des intrants, les investissements réalisés par l’Etat dans le cadre du Pracas, les mesures prises sur la commercialisation et l’engagement des producteurs de la vallée.
Dans la même lancée, le directeur du Développement et de l’appui aux collectivités locales, Amadou Thiam, a révélé que 102 moissonneuses batteuses sont déjà positionnées dans la vallée dont 88 pour la délégation de Dagana, 9 à Podor et 5 à Matam. Ce parc sera renforcé par au moins 13 autres moissonneuses acquises dans le cadre du Pudc et qui sont attendues dans les prochains jours. Ces engins permettront, selon le Ddac, de récolter 80% des superficies cultivées.
Pour le financement de la campagne de contre saison chaude, les acteurs ont expliqué que les principaux partenaires financiers que sont respectivement la Cncas, la Bnde, Locafric et le Cms ont injecté au total 4,7 milliards de francs Cfa auxquels s’ajoutent 2,6 milliards décaissés par la Cncas sur les 5 milliards que l’Etat avait décidé d’injecter dans la commercialisation, 1,5 milliard de la Bnde et 80 millions du Cms pour appuyer la commercialisation. Ces montants constituent, de l’avis des acteurs de la filière, un record jamais atteint dans la vallée du fleuve Sénégal.
Malgré ces performances, de nombreuses contraintes subsistent encore, selon les acteurs. Il s’agit, entre autres, du déficit de la capacité de stockage du riz estimée à 70 mille, ce qui a une incidence négative sur la qualité, la non prise en charge dans le fonds de commercialisation des charges connexes liées au transport et à la prise en compte de la main-d’œuvre, l’absence de séchoirs pour le riz.
Le Dga de la Saed a ainsi invité les acteurs à cultiver l’esprit de dialogue et de concertation au sein de leur interprofession pour mieux faire face aux énormes défis de l’autosuffisance en riz et de sécurité alimentaire. Il a aussi réaffirmé l’engagement de l’Etat à poursuivre avec détermination l’objectif de développement de la riziculture à travers notamment la poursuite des travaux d’aménagement et de réfection des périmètres irrigués, le renforcement du parc de matériels agricoles et d’équipements d’irrigation, la fourniture à temps de l’engrais nécessaire en quantité et en qualité et la protection des parcelles rizicoles