Entre les villages de Ngollar et Pout Diack dans le Notto Diobass, ce n’est plus le parfait amour.
Pourtant, les relations de bon voisinage entre ces deux villages sont séculaires.
Mais depuis le rappel à Dieu de Moussa Sène dit Sonar, fils de Pout Diack sauvagement tué à coups de machette, le feu couve entre ces deux bourgades du Diobass.
Moussa Sène dit Sonar était un boutiquier reconverti en apprenti chauffeur.
Il s’était rendu ce 1er janvier à Ngollar pour participer à une cérémonie de lutte traditionnelle organisée après chaque récolte, malgré l’interdiction des autorités en cette période de Covid-19.
Une partie de plaisir qui a finalement tourné au drame. En venant à Ngollar, le jeune apprenti chauffeur ne se doutait pas qu’il passait ses derniers instants sur terre.
En cause, des jeunes de Ngollar avaient fermement décidé, pour des raisons qu’on ignore pour le moment, d’en découdre avec leurs voisins de Pout Diack venus assister à leur « Mbapatt » traditionnel.
L’un des jeunes en possession d’une arme à feu artisanale, d’autres armés de machette et à bord de leurs deux véhicules ont lancé une course poursuite pour faire la peau aux jeunes de Pout Diack.
Hélas, le jeune Sonar Sène y laissera sa peau.
Son corps sans vie sera découvert tard la nuit du vendredi au samedi 2 janvier dans la brousse, les deux bras sectionnés, l’un de ses yeux aurait été crevé et les cheveux brûlés.
Son père Malick Sène, meurtri par l’atrocité de ces actes est encore sous le choc. Il invite la justice à faire son travail sans quoi, dit-il, le pire peut arriver.