Ce n’est pas la première fois qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre Luc Nicolaï. En janvier 2016, la Cour d’appel de Dakar, toujours dans l’affaire de la drogue du Lamantin Beach, avait lancé un mandat d’arrêt contre le promoteur de lutte. Au bout du compte, ‘’nada’’, ‘touss’’. Rien n’arrivera à Luc, et pour cause. Ces ‘’Ali Baba’’, avec leur fortune obscène, parce que née du coït de l’intrigue et de la combine, sont couverts et couvés par des lobbies au plus haut sommet. Avec la pression des politiques, les juges ne peuvent mener à terme leurs enquêtes. Quand, en cas d’arrestation de criminels économiques, ceux-ci, après avoir versé une importante caution comme le stipule la loi, se retrouvent provisoirement en liberté. Et ce provisoire devenant liberté définitive, avec en sus quelque promotion. La difficulté est d’autant plus grande pour les magistrats que contrairement aux autres petits délinquants, voleurs de poulets, les délinquants en col blanc n’ont jamais été stigmatisés. Et la désapprobation du grand public ne s’est jamais portée sur eux. Ils font partie de la classe supérieure de la société. Proches des cercles du pouvoir, ils sont craints par les uns et très respectés par les autres, notamment les membres de leur communauté grâce à leurs fortunes et à leurs largesses. Leur générosité est chantée à tue-tête par le chœur des mendigots médiatisés. Les magistrats ont rarement le courage de les malmener en initiant la moindre petite enquête sur l’origine de leur enrichissement à la vitesse grand V, de peur de s’attirer l’ire de quelque gouvernant ou du clan très peu soucieux des notions de bonne gouvernance. Allez un peu de nerf. Que diable !