Dakar, la capitale sénégalaise, est devenue une plaque tournante du trafic de drogue, avec des autorités qui semblent fermer les yeux sur cette réalité troublante. Des rapports indiquent même l’implication d’un candidat déclaré aux élections présidentielles de 2024, dans le blanchiment d’argent lié au trafic de drogue.
Le problème est que les autorités locales semblent, soit ignorer délibérément la situation, soit y être impliquées elles-mêmes, voire utilisent ces ressources pour leurs propres intérêts ou ceux de leurs proches, notamment leurs enfants. Cette complicité tacite a permis à des hommes d’affaires et à des célébrités, en particulier des femmes, d’acquérir des propriétés de luxe, des voitures coûteuses et d’afficher un style de vie ostentatoire sur les réseaux sociaux. Cependant, la réalité est bien différente de ce qu’ils veulent laisser paraître : ils ne tirent pas leur richesse de leurs activités commerciales, mais plutôt, du trafic de drogue.
Au-delà des conséquences sociales et politiques de cette situation alarmante, il est essentiel de se rappeler les dangers graves liés à la consommation de drogues. Les drogues illicites peuvent entraîner des problèmes de santé mentale et physique, la dépendance, des comportements criminels et même la mort. La consommation de drogues représente une menace grave pour la société et doit être combattue de manière rigoureuse.
Il est impératif que les autorités prennent des mesures pour lutter contre le trafic de drogue, renforcer la sécurité et protéger la population contre les effets dévastateurs de la consommation de drogue. La situation à Dakar exige une action immédiate, pour restaurer l’intégrité et la sécurité de la ville, tout en sensibilisant la population aux dangers de la drogue.
Dans cet article datant d’il y a longtemps, il est rapporté que Rokhaya Kanté, surnommée « la baronne de la drogue », âgée de 50 ans, et son fils Ibrahima Kader, âgé de 29 ans, risquent respectivement des peines de 4 et 2 ans de prison ferme pour des affaires liées au trafic de cocaïne.
Rokhaya Kanté, également connue sous les noms de « Rock » et de la « baronne » dans le milieu de la drogue, était réputée pour sa capacité à échapper à la justice à chaque descente des autorités pour l’appréhender. Les enquêteurs de la sûreté urbaine ont reçu des informations indiquant qu’elle et sa sœur entretenaient un vaste réseau de trafic de drogue entre Ngor, Ouakam et Yoff.
Les autorités ont placé en embuscade les suspects, notamment Ibrahima Kader, soupçonné de s’associer à sa mère dans ses activités illicites. Lorsque les agents ont approché, Ibrahima et son ami Serigne Alioune Cissé ont tenté de se débarrasser de la drogue qu’ils avaient en leur possession, mais ils ont finalement été appréhendés.
Pour évaluer l’ampleur du trafic, les enquêteurs ont fouillé le domicile partagé par les deux jeunes hommes, mais n’ont rien trouvé. Rokhaya Kanté a fui sa maison lorsqu’elle a senti la présence des agents, mais a été arrêtée ultérieurement et placée en détention le 29 janvier 2020, tandis que son fils avait été arrêté le 20 mai 2019.
Rokhaya Kanté a admis avoir consommé de la drogue depuis l’âge de 8 ans, prétendant être sous l’emprise de « djinn » qui l’ont poussée à se droguer. Elle a affirmé que la drogue qu’elle détenait était destinée à sa consommation personnelle et a nié toute implication des jeunes hommes.
Cependant, malgré ses déclarations, le procureur était convaincu de la culpabilité de Rokhaya Kanté et de son fils, requérant des peines respectives de 4 ans et 2 ans de prison ferme pour eux. Quant à Serigne Alioune Cissé, il a été noté qu’il n’y avait pas suffisamment d’éléments à charge contre lui.
Les avocats de la défense ont plaidé en faveur d’un renvoi des poursuites sans peine ni dépens et d’une application bienveillante de la loi pénale. La décision du tribunal est attendue pour le 1er janvier prochain.
( Les News )