Karim Wade, impliqué dans la politique sénégalaise et fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, a présenté des incohérences concernant sa nationalité française. Selon des informations récentes, il semble que des déclarations antérieures sur sa renonciation à la nationalité française ne soient pas conformes à la réalité des faits.
En 2019, Karim Wade était candidat à l’élection présidentielle sénégalaise. Pour se conformer aux exigences de la législation sénégalaise, il aurait dû renoncer à sa double nationalité avant cette candidature. Cependant, des informations révélées par les médias indiquent que la procédure de renonciation à sa nationalité française n’a été initiée qu’en octobre 2023. Ceci suggère que sa candidature en 2019 aurait pu être non conforme aux critères d’éligibilité, du fait de la conservation de sa nationalité française à cette époque.
Le journal Les Echos rapporte que la demande de renonciation à la nationalité française a été déposée par Karim Wade le 26 octobre 2023. Cette information contredit les affirmations antérieures selon lesquelles il aurait entamé cette procédure avant l’élection de 2019.
En outre, il est à noter que le décret confirmant la perte de la nationalité française de Karim Wade n’a été émis que le 16 janvier 2024. Ce fait confirme que jusqu’à cette date, il était toujours citoyen français.
Les informations sur le renouvellement de son passeport français en août 2020, obtenues par le journal Le Quotidien, renforcent ces incohérences. il est confirmé que Karim Wade possédait toujours la nationalité française en août 2020, en se basant sur le renouvellement de son passeport effectué à l’ambassade de France à Doha. Le numéro de ce passeport est le 20DF83. De plus, il est inscrit sur la liste électorale de la commune de Versailles en France, avec une attestation portant le numéro 160275. Son lieu de vote est l’école primaire de Bange à Versailles.
Ces informations révèlent des incohérences entre les affirmations de Karim Wade et les faits avérés au sujet de sa nationalité, soulevant ainsi des interrogations quant à la légitimité de sa candidature à la présidentielle sénégalaise même en 2019. Sa candidature avait été rejetée pour d’autres motifs : il avait été reconnu coupable d’enrichissement illicite par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), et condamné à six ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’à une amende de plus de 138 milliards de Francs CFA, d’après le verdict prononcé le lundi 23 mars par le président de la CREI.