Photographe et sérigraphe de profession, Abdou Razak Kane s’était rendu avant-hier sur la Vdn 3, en compagnie de sa fiancée, pour rencontrer un client. Il ne savait pas qu’il avait rendez-vous avec la mort. En effet, il s’est opposé à des agresseurs qui voulaient arracher de force le téléphone portable de sa compagne. Les malfrats le poignarderont à trois reprises avant de disparaître dans la nature. A la maison mortuaire hier, c’était le calme plat selon Libération quotidien dans sa parution du jour. Tristesse et émoi se lisaient sur tous les visages. «Après avoir effectué la prière de « Timis » dans la maison, il est parti à la Vdn 3 ou il avait rendez-vous avec un client car il devait confectionner des blousses pour une école. Quelques minutes après, on nous a appelé pour nous dire qu’il avait été agressé. Je rends grâce à Allah qui nous l’avait donné et qui l’a arraché à notre affection. Ils lui ont asséné 3 coups de coteaux et il a perdu beaucoup de sang. Il est mort avant d’arriver à l’hôpital. Il avait 39 ans et laisse deux enfants derrière lui », a témoigné le père du défunt, Imam Ibrahima Amadou Kane. De son coté, Fatoumata Dème, la maman d’Abdou Razak Kane, jure qu’elle ne va jamais pardonner ceux qui ont tué son fils : « Nous sommes dans un Etat de droit. Je demande à la justice de faire son travail pour qu’on puisse mettre la main sur ceux qui ont tué mon fils. Je ne pourrai jamais leur pardonner, jamais. Il a laissé derrière lui deux (2) enfants de 5ans et de 3ans. Il était marié avant de divorcer. Il était sur le point d’épouser celle avec qui il était au moment des faits. J’ai le cœur vraiment meurtri. Maintenant puisqu’on ne peut pas tuer ces bandits, qu’on les emprisonne à vie », a déclaré Fatoumata Dème à Libération quotidien.