C’est ce jeudi 16 novembre 2017, que les membres de la commission ad hoc avec à sa tête Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar, ont commencé à étudier le dossier du maire de Dakar dans le fond dans le cadre de la levée de son immunité parlementaire demandée par le procureur de la République.
Au sortir de cette réunion des commissaires, les non inscrits et le groupe liberté et démocratie ont fait face à la presse pour dénoncer « les nombreuses irrégularités notées » au sein dudit comité.
Pour le parlementaire Déthié Fall, « le président Macky Sall a une volonté de liquider ses adversaires politiques, et le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niass a une façon impropre d’exécuter les liquidations ».
Revenant sur ce qu’il considère comme des manquements, à Déthié Fall d’énumérer en ces termes : « de la constitution de la commission ad hoc jusqu’à ce jour, on note que des violations du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ni les droits du député maire de Dakar emprisonné, ni les droits des députés de l’opposition ne sont respectés. Au début, les groupes parlementaires avait proposé de confier le dossier de Khalifa Sall à la commission des lois. Ce qui n’est pas normal. Aussi quand on a convoqué la commission ad hoc, cela ne faisait pas 48 heures, ce qui est une autre violation des lois du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ».
« Pire encore, l’on nous convoque aujourd’hui pour commencer le travail sur la levée de l’immunité de Khalifa Sall en nous interdisant d’accès au document. S’y ajoute la nomination du député Awa Ndiaye qui est déjà la vice-présidente dans le bureau de l’Assemblée nationale. Ainsi, elle ne saurait être vice-présidente dans la commission ad hoc », martèle Déthié Fall.
Tous ces irrégularités et non respect à la loi et au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ont poussé Madické Niang à démissionner du poste de vice-président au sein dudit comité.
« J‘ai démissionné du poste de vice-président de la commission ad hoc car je ne peux pas participer à cette mascarade. Depuis le début, ils ne cessent de violer les lois établies par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Et vu que je suis un homme de droit, ma conscience m’a interpellé sur cela pour que je démissionne« , soutient le président du groupe parlementaire « liberté et démocrate ».