Le rythme de délivrance des cartes d’identité biométriques est loin de satisfaire le mouvement Y en a marre. « Nonobstant, le caractère couteux de cette opération, qui aura englouti 50 milliards de francs Cfa du contribuable sénégalais, les citoyens sont quotidiennement obligés de faire des va-et-vient pour s’enquérir de la disponibilité de leurs cartes d’électeurs au niveau des services dédiés », ont fustigé Fadel Barro et ses camarades dans un communiqué parvenu à Seneweb.
Ces derniers soulignent que la distribution « anarchique et partisane des cartes d’identité constatée à l’intérieur du pays et dans la diaspora crée actuellement une situation de tension permanente ».
La situation est d’autant plus tendue que, constate Y en a marre, « plusieurs cas d’affrontements, entre militants de différents camps, ont été relevés durant la campagne électorale qui se poursuit ».
Le mouvement citoyen regrette « ces actes de violence et invite les parties à faire davantage preuve de retenue ». Il croit savoir qu' »au regard de cette situation, et face à un climat électoral tendu, de graves risques pèsent sur la bonne tenue des élections législatives ».
En le désignant comme « le principal responsable de cette situation chaotique », Y en a marre demande à l’État de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour que les citoyens puissent disposer de leurs cartes d’électeurs à temps ».
« L’autorité étatique sera tenue responsable de toute montée de tension ou autre situation fâcheuse qui pourrait survenir, pendant et après le scrutin, du fait des frustrations de citoyens privés de leur droit civique que constitue le vote », avertit le mouvement.
Se tournant vers les populations, Fadel Barro et Cie les invitent « à s’armer de ténacité en allant retirer massivement leurs cartes d’électeur, afin de remplir leur devoir citoyen à la date du 30 juillet 2017 ».
D’ici à cette date, Y en a marre prévoit des actions qui seront communiquées « incessamment ».