Au lendemain de la clôture des bureaux de vote lors de l’élection
présidentielle du 24 février 2019, plusieurs faits, événements et
déclarations indiquent qu’une grande vigilance de l’opposition est
requise.
En effet, la suspicieuse déclaration du Premier
ministre proclamant le candidat sortant victorieux au 1er tour avec 57%
des suffrages est venue confirmer la crainte d’une manipulation des
résultats sortis des urnes, exprimée lors d’une conférence de presse
tenue par les candidats Idrissa SECK et Ousmane SONKO, quelques heures
après la fin du scrutin.
Les récriminations des citoyens
ayant été privés de leur droit de vote par des transferts et
modifications de bureaux de votes ou rétention de cartes, la création
illégale de bureaux de vote y compris le jour du scrutin et le
dépassement du nombre d’électeurs par bureau en violation de l’article
L66 du Code électoral, le gonflement artificiel de la population
électorale, des bonds inexplicables d’électeurs favorables au candidat
sortant et autres irrégularités, donnent toutes les raisons de croire
que tout est en train d’être mis en œuvre pour éviter un deuxième tour.
La tournure prise par les événements indique une seule voie à
l’opposition : rester vigilante et refuser tout forcing quelle que soit
l’enveloppe empruntée pour le justifier.
La triste réalité
est que pour l’ensemble de son « œuvre » de démantèlement du dispositif
électoral en amont du scrutin et au cours des opérations de vote, Macky
SALL apparaît comme le responsable du recul démocratique constaté en
matière de sincérité et de transparence électorales.
Conscients de l’enjeu de cette élection pour l’avenir de la démocratie
dans notre pays, la coalition Sonko Président appelle à une vigilance
absolue et à l’attente des mots d’ordre qui seront communiqués le moment
venu.
Fait à Dakar le 27 février 2019
La conférence des leaders